Custo diariste

La rencontre ❤

Nous remontions en direction de la maternité au son de ses premiers pleures. La nuit était déjà bien avancée et l’épuisement du a cette journée intense de travail, aux émotions fortes et à cette attente interminable pour ta venue au monde, nous implorait de nous reposer. Mpl installa toute nos affaires dans une toute petite chambre double. Une loggia destinée aux changes et une petite salle de bain partagée renforçaient l’impression de confinement. Mpl s’installa sur le fauteuil pour qu’on puisse enfin avoir un moment d’intimité et de communion à trois, quand la sage femme entra pour s’assurer de notre installation.

Après quelques minutes et avant de s’éclipser elle précisa "par contre monsieur ne peut pas rester". Face à la déception sur s on visage j’eu le coeur serré. Je pris le temps de le rassurer et de lui dire qu’il serait mieux dans notre lit pour la nuit, que tout ira bien pour nous, qu’on profitera au maximum demain toute la journée… "A partir de quelle heure pourra t il revenir?" Elle me dit "Les visites sont autorisées à partir de 14h" !
"Pour le père aussi?!" Ce qu’elle confirma. Alors je dis : " Dans ce cas nous partirons demain matin".
Surprise elle me dit que ce n’était pas possible. "Il le faudra bien, je ne vous demande pas si c’est possible, je vous demande de prévenir l’équipe du matin que nous quitterons le service en fin de matinée, de ce fait mon conjoint viendra nous chercher dès demain matin".

Il était inconcevable pour moi qu’il ne puisse pas rester au même titre que moi, ou qu’il ne puisse faire exception à toutes les autres visites, c’est le père quand même ! Le voir relégué au même rang que n’importe qui m’avait mise en colère. De plus je savais que je ne tiendrais pas dans un tel réduit.
Je l’ai regarder partir le coeur gros.
Afin de dormir un peu je mis Bibi dans son berceau transparent. Deux minutes après l’avoir posé et alors que je me sentis sombrer, je l’entendis suffoquer! ! En une seconde je l’ai extirpé, renversé sur mon bras et appuyé sur la sonnette. l’infirmière est entrée. "Faites vite elle sature!". Elle me l’a prise et est partie en courant et me disant "je file l’aspirer".
Les secondes qui ont suivi m’ont paru une éternité.

Quand elle me la ramena je l’a pris dans mes bras pour ne plus la quitter de la nuit. Les expectorations de liquide amniotique ne me permis pas de la laisser sereinement… Dans la semie pénombre produite par les lumières de la ville, je découvris seule toutes les subtilités de son visage. Ébahie par la douceur de ses traits, la finesse de sa peau, le calme qu’elle dégageait, je ne pu dormir. Je regardais ma fille sans y croire ! C’était mon enfant, fraîchement sortie de mon ventre et si irréelle encore ! "on a bien travaillé ma fille, on a fait ca toute les deux, t’as éré bien courageuse, repose toi maintenant, je veille sur toi et demain papa sera là"

Au matin elle ouvrir les yeux bien grand et je vis pour la première fois un bleu marine qui me stupéfia ! Un regard vif et bien profond.
Juste dégrossie par une brève toilette à sa sortie, ses cheveux portaient encore quelques stigmates des mois passés au chaud; de petits nœuds trônaient sur son épaisse et longue chevelure ! Je souris en me disant que ce serait une belle anecdote pour l’avenir...Tout autant que son petit nez de boxer tout bleu entre les yeux ! Elle semblait malgré tout sortir d’un conte de fée. Pendant des heures, qui me parurent bien courtes, je la contempla.

Et ce n’est qu’au matin que cette bulle de bien être qui nous unissait s’est vue briser par les allers venues incessantes du personnel ! On vint m’informer des soins qu’on recevrait ! Je du décliner la stagiaire et sont professeur qui m’étaient imposées pour un soin d’intimité. Ce fut un vrai bras de fer ! Dans la foulée et alors que je négociais encore, une auxiliaire vint pour donner le bain à Bibi ! Ce que je refusa. Alors interloquée l’enseignante me pris de haut et me dis "vous ne voulez pas qu’on lave votre bébé?!"
" Elle sera laver rassurez vous mais c’est moi qui le ferai".
Je pensais qu’elle s’en tiendrait à ca mais elle pris son air pédante et ajouta : " parce que vous savez comment donner un bain en technique. On va avoir besoin de l’ausculter de toute façon...?!"
"J’ai été soignante pendant dix ans alors oui je le sais. Vous vous contenterez de regarder!"
J’étais stupéfaite de devoir me justifier pour pouvoir m’occuper de mon propre enfant!
"Vous comprendrez que c’est mon enfant, que c’est son premier bain de sa vie et que je m’accorde ce privilège ! Déjà que son père n’est pas là vivre ca...."

Le défilé n’a plus cessé de la matinée ! Quinze à vingt personnes minimum : le pédiare, la représentatrice de la PMI, le médecin, la sage femme pour les soins, la gestionnaire pour la facture...et mon sauveur est arrivé ! Quel soulagement se fut de prendre ma fille et mes affaires et de nous sauver de ce qui était un vrai moulin!...
Mais ce répis fut de courte durée…