Custo diariste

*Entre fille...*

J’avais le choix ce soir entre les playoff au pub avec l’équipe ou la soirée entre les copines du para ! Ce fut le second choix, plus cool, plus sobre, plus intime...
Nous étions 4 : Blondy l’ergothérapeute, simple et affable, Nouch, mère célibataire accorte, psycho comme moi et Cat' ultra dynamique, au service des accueilles de l’ASE...
Difficile de ne pas parler boulot en venant de structures en étroites collaboration, d’autant plus que Blondy intervient dans les deux...
Autour d’un plat ligth et goûtu qui fit l’unanimité, on est d’abord tombé dans la facilité des retrouvailles en parlant collègues, direction, burn out de Cat avec pettage de plomb grandiose, passant en revu toutes les difficultés massives qu’il leur a été donné de rencontrer… Quelques anecdotes croustillantes nous ont plongé dans un entre deux eaux de commisération, de mansuétude et de pathos ! A travers ca la bonne humeur légendaire de Nouch a provoqué quelques éclats de rire complètement décalés mais nécessaires pour alléger et confirmer les prises de recule sur les situations lourdes qui se racontaient.

La chaleur de l’été indien pénétrait encore la pièce en ce début de nuit, les envies de sorties et les idées d’extensions commençaient à émerger quand un sms impromptu rappela à Blondy sa condition de mère!..Nous sortant par la même occasion de cette complicité féminine presque palpable. Le débat trouva son ancrage sur la mer des relations homme/femme !
C’est à ce moment la que j’ai quelque peu décroché. Toutes séparées, et surtout pas remariées, le discours de l’indépendance flotta un long moment, naviguant entre les gardes partagées et leurs organisations, la place des nouveaux conjoints, de leurs enfants, de leurs complémentarités ou pas, des différentes formules possibles… Un discours d’une banalité effrayante qui faisait de ma situation classique une curiosité!
Nouch déplora le besoin de maternage et d’assistance de son conjoint fraîchement hospitalisé (sans gravité), s’amusant de son besoin d’assistance… pauvres hommes qui ne trouvaient aucunes grâces à leurs yeux :)

Nous venions de nous biser, de nous quitter sur le perron quand Nouch me proposa une extension devant un café ! Je suis donc remontée… L’échange pris une tournure intimiste sur son lourd passé, son placement familiale, et bien que je n’eu pas envie initialement de lui confier quoi que ce soit de réciproque, j’ai fini par lui devoir à mon à mon tour quelques confidences sur le sujet!... et on fit le constat que quelque chose de plus venait de se noué entre nous...
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Note : MPL
"où es tu?" on est là sans y être, une présence constante et distance, un manque et un don contrasté, savamment dosé, un équilibre qui se cherche dans le cadre de la raison sans qu’il se doit de l’être...et du plaisir émotif incoercible… un sentiment de sérénité que je ne m’explique pas...
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Aujourd’hui la vague de chaleur se termine, l’automne fait son entrée. Je suis seule depuis des jours et j’en profite...la solitude est désormais un bien précieux qui se raréfie pour moi…