Custo diariste

Hommage à ma reine (8 dec 2013)

"Au feu les pompiers, c’est la maison qui brule..." avec Sandy on reprenait en boucle cette chansonnette tout en vous précédant toi et ton amie sur la voie de chemin de fer désaffectée. Je devais avoir cinq ans, Sandy sept, toi dix neuf… C’est le plus ancien souvenir que j’ai de nous!
Mamie m’avait raconté avant de nous quitter que tu étais aussi très présente pour moi avant ca. C’est grâce à toi et à ta persévérance que j’ai appris à marcher ! Grace à toi que j’ai donc fait mes premiers pas dans la vie ! Quelle force de symbolique.

A ma naissance ma mère eu l’ingénieuse idée de me confier à toi à travers une mission de possible substitution. Toute ma vie tu l’as si bien réalité ! Je me suis toujours sentis, à travers ma grande fraterie, privilégiée en attention. Tu ne m’a pas couverte de cadeau mais tu m’as offert le plus beau : je savais que je pouvais compter sur toi de façon inconditionnelle. Je n’ai jamais douté que tu pouvais être en cas de nécessité une autre mère pour moi!
Que de souvenirs...même avec tes modestes moyens tu as toujours eu de la place pour moi. Je me souviens des vacances à rire comme des petites folles avec ma cousine dans sa petite chambre sous les combles, je me rappelle de ce premier de l’an ou tu avais poussé la musique à fond, comme les meubles du salon d’ailleurs, pour nous improviser une piste de danse :) et cette chute vertigineuse qui a suivit où je me suis rétamée en dansant le french cancan ! Tu étais aussi là pour m’aider a reprendre mon souffle, séchée les larmes produitent plus par mon égo que ma douleur...puis on en a rigolé quelques années…

Que j’ai aimé te voir occasionnellement à l’age adulte alors que tu continuais de me faire des petits cousins cousines avec l’homme que tu as si bien choisi pour partager ta vie… Je me souviens de nos conversations interminables au téléphone..."C’est marraine" Tu le disais de la même façon à mes dix ans qu’à mes 25ans ! Chargé de tant d’affection^^
Qu’il était bon de te savoir là en pensée… qu’il était doux de partager tout ca avant que la vie ne t’arrache à nous, ne t’enlève à moi !

Ton départ fut si brutal que j’ai mis quatre jours à le réaliser avant de te pleurer ! Aujourd’hui je te vois à travers les traits et le expressions de ta fille qui te ressemble tant ! J’ai aussi la chance de porter ton prénom…
J’aime à penser que tu es là quelque part et que tu vois chacun de nous à travers nos yeux. Je t’ai gardé dans mon coeur une place de choix ou tu vivras à travers moi. Il y a tant de choses que j’aurais aimé te dire… te voir et te serré encore une fois dans mes bras...alors je porte ma pensée au plus près des cieux pour que tu entends ca:
"Je t’aime MaReine"