Custo diariste

Tout change...

On porte tous en nous une résistance au changement. Ce frein plus ou moins grand qui nous pousse a rester bien confortablement installé sur nos acquis. On nie cette petite voix qui nous appelle a modifier ceci ou cela sous peine de vivre plus tard et par cumulation un véritable chambardement. Quoi de plus normal d’un autre coté, d’attendre d’atteindre ses limites ? De vouloir se sentir prêt pour aborder un changement majeur. Il faut bien faire le plein d’énergie, d’arguments, de courage pour pouvoir se lancer.
C’est ce qu’il a fallu que je fasse dernièrement. Il y a bien longtemps que tout ca couvait, bien longtemps que je remettais en cause le fonctionnement de mon couple malgré les sentiments, bien trop longtemps que j’accumulais les projets pour le dynamiser, bien trop de temps que la faille et l’ouverture au reste du monde me reflétait un danger imminent.

Et il arrive un moment, juste avant de se lancer dans une vie de famille, ou la projection a très long terme et la responsabilité qu’on engage de ce fait, est impossible a penser sans être dans une transparence et une honnêteté totale envers soi et envers l’autre. Sans cela c’est l’histoire et l’avenir de nos enfants qu’on met en gage ! (certain se formate et se font une raison en enfantant sur des fondations en sables mouvants, un couple en cendre et des mensonges à la pelle… condamnant ainsi leur famille a vivre les traumatismes d’une rupture violente un jour ou l’autre...).

Faire la tabula rasa sur 13 ans de vie est un véritable défi. C’est chose faite. Depuis ma vie se réorganise. Tout se fait respectueusement, calmement, dans la discutions et l’écoute. Une séparation qui nous ressemble, toute soft et saine. Désormais on cohabite et on se vit chaque jour un peu plus autrement, en trouvant chez l’autre l’appui affectif et matériel pour préparer le tremplin de notre nouvelle vie.
Chaque jour des étapes nouvelles se vivent et prennent acte de ce fait, l’investissement nouveau de lieux de vie, la division des biens communs, les projections individuel, l’annonce aux proches… ce fut le cas hier avec les parents; un moment que je redoutais et qui s’est très bien passé "on respecte tes choix et te voir heureuse comme tu sembles l’être est ce qui importe le plus pour nous" ! Alors aujourd’hui je souffle ! Ca c’est fait. :-) Depuis quelques semaines je ne provoque pas les rencontres mais a chacune d’elle je dois réannoncer mes choix, retracer le déroulement de ma réflexion passée, cet exercice permet a chaque fois de prendre un peu plus de recule sur les fait et bien qu’il soit pas des plus agréable, il claque une à une les portes de ce qui est maintenant une appartenance de faits au passé.
La vie se reconstruit, ici...ailleurs...et je suis face à un champ libre, vierge de tous projets à construire. L’idée m’emballe, j’ai le courage de dix hommes en moi pour l’investir !