Custo diariste

fiou...

Le déménagement s’est fait le weekend dernier comme prévu. Un aller retour en deux jours seulement et des milliers de kilomètres parcouru. La matinée du samedi fut chronométrée : location puis chargement de camion, départ à midi et la route pour le reste de la journée. Une arrivée pleine d’épuisement, une courte nuit de sommeil puis rebelotte le dimanche matin ainsi que pour le retour dans l’après midi. Tout allait bien jusqu’au lundi où complètement épuisée j’ai senti que les nerfs lâchaient. Mon pauvre amour en fit les frais. Fragilisé aussi par tout ce tumulte de vie, on eu peine à se rebooster. Nous étions pourtant là pour trois jours seulement afin de règler le second déménagement et tout l’aspect administratif. Trois jours marathoniens en étant sur les rotules. On a alterné nos obligations avec les visites/adieux aux proches pour alléger un peu le vécu de cette dernière ligne droite.

Ce découvrir dans l’épreuve est aussi une bonne chose. Je doute que dans ce qui nous attend à vivre on soit de nouveau dans l’épreuve comme en ce moment. Il faut dire que la concomitance de la grossesse, la fraîcheur de notre couple, plus le fait de devoir chambouler notre vie à travers des abandons tels que le travail, la maison… c’est un parcours de combattant qui je ne n’en doute pas fondera entre nous des bases bien solides sur lesquelles on pourra se reposer sereinement plus tard.

Dans ce contexte d’instabilité émotionnelle, dut principalement à la grossesse, j’ai beaucoup pleuré ! Tantot d’épuisement, nerveusement, par vexation, par impatience… (ce que je dois être pénible), je pleure assez souvent. Jusqu’à partir seule au labo, trop impatiente pour attendre, et me retrouver à mi chemin du retour à pleurer sur un banc parce que mes jambes me portaient plus et que je portais là un gros coup à mon égo en réalisant que je n’étais plus capable de revenir seule Trop fière pour appeler mon homme et aussi parce que je manquait de batterie, j’ai accepté l’aide d’une dame qui m’a ramener sur 500M. Maintenant à la veille du huitième mois je réalise péniblement que mon corps à des limites malgré une grossesse asymptomatique.

Le dernier rendez vous de la sage femme, comme les trois autres séances de prépa étaient très utiles. C’est attristée que je la quitte et espère trouver en celle qui la remplacera une professionnelle aussi compétente. J’avais de nombreuses questions sur l’accouchement que j’ai pu poser grâce à sa souplesse de séance.
Avant de partir j’ai aussi revu Meg et ma soeur… Les petits m’avaient fait des dessins pour mon départ et on a pris le temps de jouer, de gouter ensemble une dernière fois avant je ne sais quand. Quelques minutes avant le départ les petits se sont massé devant et à hauteur de mon ventre en le caressant et en imaginant ce qui en sortira. Ils le calinaient en feignant de sentir le bébé bouger. Puis ma nièce de huit ans à qui j’avais dit au préalable qu’elle pouvait me poser toutes les questions qu’elle voulait, me demande spontanément : " pourquoi on perd des os quand on accouche?"
Elle m’a bien fait rire. Tout autant que qu’au moment où Sab m’a raconté une heure plus tot que sa pillule avait disparue dans la semaine et qu’elle l’avait retrouvé dans la poubelle. Après avoir eu une discutions avec sa fille elle a eu son explication : "bin tu nous as dit que ca servait à pas avoir de bébé et comme nous on veut un petit frère bin...." :p Ha nos adieux furent drôles et émouvants…

Hier le levé s’est fait tôt. Après presque 4 heures de rangement et de ménage le studio fut vidé. Non sans peine et ni renoncements matériels… La route était longue avec chaton et l’arrivée s’est fait à minuit.
Ce matin on était tout grogi et on s’est contenté de quelques obligations administratives et de l’achat d’un canapé pour ce dernier jour de solde. Notre premier meuble acheté ensemble :-) Après le repas du midi je me suis de nouveau sentie plombée, comme lorce que je suis allée au labo. C’est donc seule que MPL est allé faire l’état des lieux et décharger la voiture.
Ce soir nous nous imposerons pour seule obligation de monter le lit avant de nous écrouler...quoi que...un matelas au sol fera peut être l’affaire...et enfin nous serons chez nous. J’ai vraiment hâte qu’on se pose, qu’on retrouve de la sérénité, qu’on puisse s’ancrer dans notre petit nid et attendre notre petit tranquillement...
Ha je garde le coeur gros de savoir mes amis/famille si loin de moi mais je suis heureuse du commencement de cette nouvelle vie qui me rempli le coeur…