Custo diariste

*Un jour...*

L’automne se travesti et offre sa douceur inattendu. Dans la petite coure arrière je profite d’un écrin de végétation qui semble défié le cycle naturel en arborant encore ses couleurs rouges vives. Quelques rayons de soleil font quelques percées à travers le cerisier qui semeur et je me noie dans les lignes de Gabriel Gracia Marquez avec délectation. J’ose à peine écouter cette furie qui se tapis au fond de mon âme, prête à m’extraire de se moment de plénitude, elle me susurre l’appel du large, m’évoque les odeurs iodées, une irrésistible envie d’évasion en ayant le regard porté sur l’horizon...NON!... Le ronron de Chaton qui vient de s’installer après quelques timides tentatives d’approche me convient. Avide de tendresse, il comble un instant cette triste pensée qui me rappelle la nécessité de tuer le temps pour cause d’immobilité forcée...
Perdu en peine ville chilienne j’accompagne au gré des lignes le docteur dans sa calèche victoria menée par un coché à la traditionnelle et obsolète redingote...GGM me fait valser dans un rythme aux pas saccadés sans que je ne puisse deviner où il n’emmène...
Quand le soleil décline sur le toit je suis sa course et le retrouve au salon sur le rocking-chair. La chaleur du dehors se transforme en tiédeur à l’intérieur de ses murs de pierres. La fenêtre entre ouverte fait entendre les rires des petites voisines de six et huit ans qui jouent comme à leur habitude sur les larges trottoirs de mon boulevard. Ce n’est qu’une bonne heure plus tard, pas encore lasse de mes lectures et des bercements, que la fraîcheur vespérale s’invite dans les lieux comme un rappel au temps. En allant pousser le battant je pris le temps d’observer la splendeur de cette orchidée immaculée qui fait ma fierté. Malgré le soin précieux que je lui offre je n’avais encore jamais observé qu’elle transpirait de mini gouttelettes de sève à ses jonctions florales ! Ce sont les derniers rayons de soleil qui, en leur imposant une brillance diaphane, me les révélèrent!
Retournant m’asseoir par nécessité j’ai réalisé que cette plénitude, cette douceur de vivre où le temps se confond, où aucune raison de stress vient ne serait ce que m’effleurer, où ma seule préoccupation est d’ordonner mes actions de plaisirs occupationnels… tout cela m’a fait réalisé que je vivais un moment unique. La prochaine occasion d’avoir ces conditions réunies où la distorsion du temps s’impose, sera probablement lors de mes vieux jours. Seulement aujourd’hui cette solitude partage le carcan de ma volonté et participe à mon aisance de vie… quand sera t il quand la différence se jouera sur la perspective d’une fin inéluctable et proche ? Le vivrais je aussi sereinement?
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♪♫♪ Saint saviour♪♫♪ "let it go", "I remember"
http://www.youtube.com/watch?v=WbzFhqLvsGA
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Anecdote:
"Chaton" monte sur le toit de la cabane de jardin, s’étire de tout son long pour observer frénétiquement ce qui se passe de l’autre coté du mur; une petite rafale de vent fait vibrer la bâche des voisins et le voilà qui détalle comme un lapin en nous passant entre les jambes ! Caché dans un coin de porte il ne sort plus que la tête pour voir venir ce danger imaginaire qui le poursuit. Nouch me dit "Bin voilà on lui a trouvé un nom "Trouillard"!"
-" :D ha non ca va pas être possible, ca me ferait trop penser à deux personnes que je connais, une qui le porte légitimement et l’autre par association à qui il sied parfaitement" (et j’ai pensé sans le dire que lorce que cela s’impose il faudrait que lors d’un mariage on puisse prendre le nom de son épouse!)