Custo diariste

a croquer 12 juillet 2011

Une amie artiste qui a besoin de "supports" pour son groupe de travail m’a sollicicter comme modèle. Elle sait qu’il m’ait arrivé il ya quelques année de pratiquer cette activité et à penser qu’entant qu’étudiante j’apprecierai ce job ponctuel. J’ai pris vaguement connaissance des habitués de son groupe d’élèves, il semble qu’il est constitué en partie de cinqua bourgeoises du centre ville.

Faut de place dans son atelier les pauses de nu se font par petits groupe de cinq, six élèves. Pendant qu’elle me parlait des membres j’observais le travail produit par le groupe. Quelques fusains ptuot réussit dans les nuances, deux aquarelles avec des dominantes de bleu trônaient sur des chevalets, trois bustes de terre cuite très expressifs nous dévisageaient et des petites figurines en mouvement semblaient danser sur les étagères.

Inondée de par la lumière du toit j’errais à la recherche d’inspiration. Une huile de grand format travaillée aux coteaux à attiré mon attention. Dans une abstraction globale, des dominantes de différents rouge se concurrencaient dans leur éclats. Sa technique originale qui consiste à brûler les reliefs des peintures pour la craqueler accentuait les contrastes, faisant apparaître l’étrange complémentarité de la chaleur des rouges et la sécheresse du support. Je me détachais de ses explications, l’ambiance m’appelait à la nostalgie.

J’errais au milieu de l’atelier qui m’évoquait par ses odeurs et ses couleurs, les souvenirs d’une ancienne ranche de vie artistique vécu par procuration. Je me souvenais, des heures passées à préparer les encadrements, la montée en pression avant les vernissages, les fastidieusement cocktails et leurs pesantes mondanités, les sollicitations des visiteurs curieux de la vie artsitique, les questions des journalistes locaux...se voir sur les murs exposées parfois dans son plus simples appareil dans ses plus pures expressions, livrée aux yeux avertis des potentiels acheteurs… Je savais que la proposition de JJ réveillerait tou ca le temps que la pause offre en instant de loisiveté et donc de reflexion.

Comme une formallité j’ai informé G en toute banalité de cette future action et devinez quelle fut sa réaction ? -T’as accepté!? ! -"Ho, tu sais bien que je m’expose pas à un groupe d’excentriques dont j’attiserais la perversion et le voyeurisme ! -"C’est un nu intégral?" -"Par ce qu’un partiel serait plus acceptable? ! Son malaise était palpable. Il ne peut me demander d’y renoncer sans justification qui ne soient motivées par la procession et la privation de liberté. Alors désabusé ajoute : -"Je sais qu’en France le rapport à la nudité est différente et plus banalisé culturellement qu’au Québec, mais savoir que chaque détail de ton anatomie sera scruté...oui ca me dérange ! -"Tu veux dire autrement que de penser en avoir l’exclusivité? ! Mon ironie était de toute évidence mal venue.

S’exposer dans ce cadre artistique n’appelle en rien à la sexualité ou à la sensualité. Le corps n’et pas une projection de désirablité. Il est un ensemble de formes, de lignes, un support visuel neutre qui s’exprime dans l’harmonie des courbes et de ce qu’elles inspire ou non. De ce fait pas besoin de corresponde aux critères de beauté conventionnels des magasines. Vous imaginiez tout de même pas que je pouvais ressembler à un top modèle? ! Si c’est le cas chassez vite cette fausse idée ! :) La seule exigence concernant le modèle est qu’il soit source d’inspiration. Bien sur il faut aussi avoir une aisance avec la nudité. Les conventions font que vous restez habillé jusqu’au début du travail.

C’est vrai que la sensation est étrange : en une seconde tous ces regards inquisiteurs qui se pose sur vous...Les visages souvent marqué par la refleion oscillent de la feuille vièrge puis dasn votre direction. J’attends souvent avec hâte qu’ils commencent à crayonner comme pour me conforter sur le fait que j’ai su les inspirer. Le plus dure est ensuite d’être face à des novices qui ont besoin de longues pause, sinon les changements frequents soulagent les points d’appui et sont appreciés. Comme souvent les expérimentés offrent plus de diversité:p

Une fois la séance terminée et après m’être voilée je demande aux élèves, souvent trop modeste s’ils me permettent de voir leur travail. Il y a les hyper productifs qui ont enchaîné frénétiquement des esquisses, les torturés d’esprit qu m’ont considérablement enlaidit voire déformé, les raffinés qui m’ont suggéré, à peine dévoilé, les authentique et fidèle reproducteurs souvent sans imaginations, les surdoués qui on vu en moi ce que j’ai de plus beau et qui m’ont sublimés…

Je me souviens d’une ébauche à la sanguine qui m’avait vraiment interpellé. Se rouge vif sur cette feuille légèrement jauni . Juste quelques trait délicieusement esquissé, quelle force d’expression. J’avais l’impression qu’en un regard sur moi qu’il avait tout deviné une perturbante sensation de transparence. Il m’avait de toute évidence subtilement croqué...mais c’est une autre histoire.