Custo diariste https://0libellule0.journalintime.com/ fr 2024-10-02T08:37:01+02:00 https://0libellule0.journalintime.com/autosomation autosomation! A la relecture de mon dernier écrit je mesure l'ironie de la situation. Je m'explique. Depuis Avril bien des choses ont eu lieu. J'ai terminé, non sans mal, ma formation et obtenu mon diplôme de prof. Bien que je sois inscrite sur les listes officielles et qu'il y a pénurie de prof partout, je ne m'attends pas à me voir attribuer une place dans ce système où je ne rentrerai dans les cases que pour boucher les trous et me vivre en insécurité permanente pour préserver un emploi sous payé. Le mois suivant, en pleine période propice à sauver les désespérés de fin d'année qui ne

A la relecture de mon dernier écrit je mesure l’ironie de la situation. Je m’explique. Depuis Avril bien des choses ont eu lieu. J’ai terminé, non sans mal, ma formation et obtenu mon diplôme de prof. Bien que je sois inscrite sur les listes officielles et qu’il y a pénurie de prof partout, je ne m’attends pas à me voir attribuer une place dans ce système où je ne rentrerai dans les cases que pour boucher les trous et me vivre en insécurité permanente pour préserver un emploi sous payé.

Le mois suivant, en pleine période propice à sauver les désespérés de fin d’année qui ne trouvent pas de profs, j’ai dégotté un job en haute école pour donner cours aux éducateurs spécialisés. Une expérience que j’ai pleinement savouré. Bien que je m’y sentais parfaitement à ma place, l’option de pérennité m’avait desuite été annoncé comme exclus alors que j’avais le titre de YM qui correspondait parfaitement à l’intitulé du cours ! La raison ? Les masters de sports peuvent donner cours de n’importe quoi. Cette possibilité de mouvement est plus facile pour les directions qui se moquent de la qualité des cours et préfère se faciliter la tâche en déplaçant des pions....Bref le contrat vient de se terminer et je suis de nouveau en recherche d’emploi.

En Juin on a attendu encore et encore les attributions provisoires de MPL par la nouvelle direction. La veuille des vacances toujours rien ! Il y avait anguille sous roche. Bien que les vacances en France furent riches de divertissements, de moments agréables en famille, on n’a pas cessé de ressasser les options qui s’offraient à nous pour Septembre. Au retour, MPL a eu son coup de massue ! Alors qu’il était rassuré depuis plus d’un an de ne plus être menacé en ayant la place du dernier arrivé possiblement éjectable, on lui a annoncé que celui ci avait perdu son poste faute d’heure et qu il n’avait plus qu’un mi temps ! Il était abasourdi. On avait envisagé différents mouvements en interne, une perte d’heures éventuelle mais en pensant qu’elle serait compensée et surtout sans remettre en cause son temps plein!
Lui qui avait ruminé de ne pas savoir était resté méfiant et avait envisagé d’aller voir ailleurs juste pour ne pas redevenir le bouche trous. A ce stade ca s’imposait !

Le stress s’est donc imposé dès la seconde session. Dans mon école aussi on avait coupé dans le vif. A la délibé des profs présents depuis trois ans ont perdu leurs postes ! C’est hécatombe dans toutes les écoles qui se réajustent faute d’inscriptions et donc d’effectif. MPL s’est résigné à prendre aussi du secondaire, tant que c’est dans le supérieur et pérenne.
Une course folle s’est engagée. La difficulté est que chaque choix est un pari risqué puisse que les écoles secondaires cherchent désespérément un prof de N en pénurie bien avant les hautes écoles qui ouvrent un mois plus tard.

Cinq semaines plus tard il jongle encore avec trois ou quatre employeurs. Sa Directrice qui pensait en faire ce qu’elle voulait à pris sa leçon et doit assumer la pénible tâche de lui ajuster constamment ses plannings puisqu’il est partiellement nommé chez elle et qu’elle doit l’employer...
Cette situation de ballotage où on l’a fait danser en lui faisant croire à des heures nommables pour finalement lui dire qu’il n’y avait plus assez d’inscrit et lui laisser des miettes, commence à se stabiliser.

Cette situation dans laquelle j’essaie d’être la plus soutenante possible par la prise en charge de tout le reste, est très inconfortable pour moi aussi. Elle impacte directement mes options de recherche d’emploi qui se réduisent comme peau de chagrin. Je dois trouver de l’emploi sur un mouchoir de poche et fonctionner comme une mère célibataire car je dois récupérer les enfants avant 18H puisque MPL finit parfois à 21h et ne rentre qu’à 22h...c’est un vrai casse tête malgré ma sur diplômation.
C’est dans ce contexte de pénibilité qu’on a fait la rentrée de mon petit Lili. Heureusement PML a pu l’emmener le premier jour. A chaque fois je me déchire intérieurement en me séparant de lui. Maintenant, il a pris ses repères, il a vite trouvé plaisir à y aller et progresse déjà dans ses apprentissages et son autonomie. Qu’il grandi vite mon petit bouchon !

Le défi cette année est de tenir la barre, de s’économiser, se reposer quand on peut, se soutenir....parce qu’un autre défi nous attend, il est amorcé et il est de taille !

]]>
2024-10-02T08:37:01+02:00
https://0libellule0.journalintime.com/La-sommation-des-cons La sommation des cons!... A l'abris dans son cabriolet F s'arrête au feu et regarde par la fenêtre. Au coin de la rue elle observe une femme, modestement vêtue qui tente de monter avec sa poussette dans le bus. Contrariée d'aller bosser F crispe le volant. La compassion s'impose malgré elle,"ca doit pas être simple tous les jours de ne pas avoir de voiture...". Tout un coup une pensée fugace l'interpele et fait trace,"en tous cas elle doit aller où elle veut...contrairement à moi...et si c'était ca le bonheur? Etre libre de faire ce qu'on veut?" Deux heures avant le récit de cette pensée anecdotique

A l’abris dans son cabriolet F s’arrête au feu et regarde par la fenêtre. Au coin de la rue elle observe une femme, modestement vêtue qui tente de monter avec sa poussette dans le bus. Contrariée d’aller bosser F crispe le volant. La compassion s’impose malgré elle,"ca doit pas être simple tous les jours de ne pas avoir de voiture...". Tout un coup une pensée fugace l’interpele et fait trace,"en tous cas elle doit aller où elle veut...contrairement à moi...et si c’était ca le bonheur ? Etre libre de faire ce qu’on veut?"

Deux heures avant le récit de cette pensée anecdotique raconté par ma belle mère sur le canapé familial, on parlait justement de ce sujet dans l’auto. Pendant les une heure vingt de trajet qui précède notre visite dominicale on a parfois le loisir de parler quelques dizaines de minutes sans que les enfants n’interviennent. Le confinement de l’abitacle couplé au confort routier nous incitent à la réflexion, à l’analyse et parfois à la confidence.
MPL évoque régulièrement la rencontre familial à venir, sa relation parentale et son évolution sur cette dernière décennie. Il nous arrive de constater avec tristesse que les conventions représentent la pointe de l’iceberg et que notre intimité immergée ne leur est pas accessible faute de volonté de partage de notre part.

Il faut dire qu’un monde nous sépare. Il est parfois douloureux, surtout pour un enfant, de constater qu’il ne peut être compris dans ses convictions, qu’il ne peut pas partager ses opinions faute d’être dans la même dimension réflexive, qu’il ne peut affirmer ses ambitions qui sont tous autres que la quête du confort inhérente à la consommation. Quand les profondeurs d’âme sont à la fois intriquées par les liens du sang, tout en étant cloisonnées et impossible à partager, on ne peut que renoncer à se révéler tel que l’on est. Dans ce cas on doit trouver du sens à la relation parents-enfant pour préserver ce qui nous lie à vie, les sentiments.

Dans l’auto, je disais à MPL qu’il est illusoir de penser qu’ils puissent changer à leur âge. Ils leur faudrait remettre en question un mode de vie, des choix ritualisés de consommation...impossible. Comme tout le monde, ils travaillent pour s’offrir du confort, une plus belle auto, le dernier smartphone, encore des vêtements, refaire les peinture, la déco...avoir du plus, toujours plus… consommer, dévorer ce monde avec le seul soucis de briller, de montrer sa richesse matériel...
Que tout cela sonne creux pour nous !

Cette sommation des cons, c’est justement ce qui nous écoeure et c’est tout ce qui nous entour en permanence. On trouve de la valeur dans ce qui anime les Hommes; l’esprit critique, la diversité des êtres, la culture… Pourtant on vit dans un pays ultra libéral, motivé par la course au fric ! Alors qu’on oserait même pas dire nos salaires à nos amis lorsqu’on vient en France, on parait très modeste comparé à notre entourage ici où les maisons à plusieurs millions se voient par dizaines sur le chemin de l’éole! !

Quotidiennement on sent et se voit en marge de la société sans que cela puisse se voir d’extérieur. C’est une grande gymnastique d’esprit pour donner de la cohérence entre ce monde de surface où on poli nos facettes sociales et ce qu’on a le privilège de partager dans notre intimité. Heureusement, on peut être entier l’un avec l’autre.

On se demande depuis peu, comment vont réagir nos enfants quand ils prendront conscience de ce grand écart entre ces deux réalités ? Si on était conventionnel, ses deux aspects se confondraient , nos enfants adhéreraient, se formateraient et rentreraient dans le rang en toute logique. Mais on espère bien en faire des être pensants ! Notre grande ambition est de développer leur potentiel et surtout leur esprit critique même si pour cela on doit prendre le chemin éducatif le plus chaotique, parce que notre conception du bonheur est avant tout une quête intérieur inextricable de notre authenticité.

]]>
2024-03-06T20:41:34+01:00
https://0libellule0.journalintime.com/A-toi A toi, Baigné d'une douce lumière, les détails de son visage m'apparaissaient sous de tendres perspectives. Deux bougies témoignaient timidement de ses trente ans. Toute attendrie par l'instant si attendu, je visais chaque seconde intensément. Quel privilège d'être là, à ses côtés, lui que j'aime démesurément. Enivrée de bonheur, un clignement d'yeux m'a ramené à la réalité de ma chambre. Toute cotonneuse et encore délicieusement engluée dans cette scène si douce, je suis restée pelotonnée sous ma couette, laissant les images s'émietter à chaque remémoration. Les

Baigné d’une douce lumière, les détails de son visage m’apparaissaient sous de tendres perspectives. Deux bougies témoignaient timidement de ses trente ans. Toute attendrie par l’instant si attendu, je visais chaque seconde intensément. Quel privilège d’être là, à ses côtés, lui que j’aime démesurément.
Enivrée de bonheur, un clignement d’yeux m’a ramené à la réalité de ma chambre. Toute cotonneuse et encore délicieusement engluée dans cette scène si douce, je suis restée pelotonnée sous ma couette, laissant les images s’émietter à chaque remémoration.

Les émotions qui ont laissé traces dans ce rêve m’ont habité toute la journée. Passées au crible de mon analyse elles ont finit par révéler une véritable crainte concernant l’inéluctabilité du temps qui passe. Des questions ont émergées alors qu’il était là tout blotti contre moi, réclament le sein dû et dodu.
Et si la démence s’invitait avant cette échéance ? M’en voudrait-il de lui imposer de passer se cap sans sa mère ? De ne pas pouvoir lui confier ses enfants?...De devoir mûrir sans moi?
Alors qu’il trouvait le sommeil au creux de mon bras, qu’il se laissait bercer par les battement de mon coeur, mon regard s’est posé sur la bibliothèque. Depuis leurs naissances je garde traces de leur vécu de multiple façons. Et si je lui disais maintenant ce que je ne serais peut être pas en mesure de lui dire plus tard par défaillances cognitives dûes à l’âge ?

Alors je te raconte en mots, l’émergence de ta vie, nichée dans notre désir d’avoir un troisième enfant.
On s’est rencontré tardivement avec papa. Rien ne semblait faire obstacle à notre union et au petit nid qu’on vous avait préparé. Après chacune des arrivées des filles c’était le plein bonheur, pourtant une petite voix intérieur me disait de laisser place à un troisième enfant (peu m’importait le genre). Ca ne s’explique pas, on te désirait, une part de nous que nous ne pouvions nier sans craindre de regrets t’attendait. Cependant, l’âge fut un frein, une crainte, un risque, pas tant médical mais concernant le vieillissement et ton accompagnement. Nous avons donc définit une date butoir au dela de laquelle nous fermerions définitivement la porte. Sans provoquer la chance, nous avons laissé la nature, le destin, la providence décider pour nous.

Début du printemps 2021 papa est tombé malade et a été hospitalisé. Nous savions que l’année était engagée pour sa guérison et qu’elle serait extrêmement énergivore. Comme nous avions prévu de renoncer au moment des vacances, cet évènement n’a fait qu’avancer cette prévision de quelques mois. Quatre semaines plus tard, prise par le tumulte de cette crise, j’ai eu un doute sur mon cycle...un test a révélé ta présence depuis presque trois mois ! Tu t’étais invité juste à temps. En quelques semaines nous avons vécu le pire et le meilleur entre la maladie et l’annonce de ton arrivée. J’ai espéré de mon âme, de tout mon coeur, que malgré l’extrême situation de stress, que tu trouves en moi un endroit sécurisant où te loger et t’accrocher.

Aujourd’hui, nous fêtons tes deux ans. Je vois en toi les prémices du petit garçon que tu deviens tout en étant visiblement toujours un beau poupon. De profil ta joue bien ronde laisse apparaitre seulement le bout de tes lèvres et de longs cils papillonnant. Je scrute chaque jour ce petit corps qui s’affine en me disant que sous peu, les capitons de tes mains charnues disparaitront, tout comme ce plis que j’aime tant sur tes petites cuisses.

Je ne serai peut être pas là pour te voir vieillir mais avant cela je peux t’assurer que je vis intensément chaque instant avec toi. Chaque jour que le vie m’offre me missionne de t’élever dans ce monde, et cela me comble de bonheur.

]]>
2024-01-10T21:55:59+01:00
https://0libellule0.journalintime.com/A-poil A poil! Nous sommes à la veille du départ. Les vacances d'été sont un point d'arrêt, une imposition de recule sur ces derniers mois. Le 1er Juillet 2022 je dégottais le boulot rêvé. Convoité secrètement depuis un an lors d'une visite de démarchage. J'avais appris par hasard le départ de la YM. Le stress de la reprise post congé mat' m'avais fait fantasmer cette place à 7km de chez moi, dans mon secteur fétiche d'activité... Lors de l'entretien tout s'est déroulé comme prévu, tout comme mes premiers pas dans l'équipe...Quand six mois plus tard, je suis entrée dans cette phase

Nous sommes à la veille du départ. Les vacances d’été sont un point d’arrêt, une imposition de recule sur ces derniers mois. Le 1er Juillet 2022 je dégottais le boulot rêvé. Convoité secrètement depuis un an lors d’une visite de démarchage. J’avais appris par hasard le départ de la YM. Le stress de la reprise post congé mat' m’avais fait fantasmer cette place à 7km de chez moi, dans mon secteur fétiche d’activité… Lors de l’entretien tout s’est déroulé comme prévu, tout comme mes premiers pas dans l’équipe...Quand six mois plus tard, je suis entrée dans cette phase impromptue de mélodrame impliquant un départ forcé, j’ai eu l’impression de vivre les montagnes russes émotionnelles.

En Janvier j’ai l’habitude de faire mes petits bilans comme tout à chacun. Depuis quelques années je me réjouis annuellement de voir s’agrandir ma famille, des avancés de mon entreprise, de mes formations...mais là ... Là j’étais complètement à côté de mes pompes ! Encore sonnée par cette uppercut que je n’ai pas vu venir.
J’entendais "tu vas rebondir. T’es pleine de ressources et tu rebondis toujours"... mais j’étais à terre, à ramper avec le peu d’énergie qu’il me restait pour répondre présente à mes proches. J’avais plus assez d’élan pour m’occuper de mon chantier professionnel.
Heureusement MPL est toujours bienveillant et compréhensif. Cette première année avec bébé qui me réveillait encore 6 fois par nuit, incluant six mois de travail intensif, à eu raison de moi. Cette arrêt brutal à été douloureux mais probablement salvateur. J’étais surement au bord du burn out ! Il a aussi amorcé une mise à nu progressive.

Plus de contrat salarié voulait dire un statut d’indépendante à temps plein sans avoir l’activité qui va avec ! Ce qui implique des charges sociales trop importantes à supporter avec mon activité restante. Travailler en tant que prof était justement l’exception qui ne permettait pas une diminution de ces changes avant au moins un an !

Avec MPL on s’est posé. On a cette force de la pensée duelle, cette intention solidaire qui nous unit. On a tout passé au crible, envisagé les différents scénarios et c’est le sien que j’ai retenu. Plus raisonnable, plus profitable à long terme pour tout le monde. Cela impliquait un changement radical, encore une fois, un changement de voie, un retour à la formation…

Dans l’urgence j’ai soldé mon activité, ponctué mes soins au cabinet, donné mon préavis de location… Trouvé un remplacement super dans le spécialisé… Ramasser mes affaires, trois mois plus tard fût un moment plein d’émotion. Symboliquement, mettre en carton ce que j’ai mis trois ans à construire avait quelques aspects ambivalents : la douleur d’être contrainte de finaliser 4 ans de formation suivi de 3 ans de pratique et le soulagement de délester de cette charge qui commençait tout juste à être confortable. La YM est un métier de passion mais l’enseignement est beaucoup plus compatible avec mes priorités de vie; participer le plus activement possible au développement de mes enfants et de mon couple. L’harmonie de la famille implique ce choix de raison.

J’espère bien pouvoir réouvrir les dizaines de boite de matériel stockées au garage ! En tant que "complémentaire", quand j’aurai de nouveau un job stable et surtout fiable.

Les six premiers mois de cette année ont contribués à un effeuillage professionnel, allant jusqu’à me mettre à nu. Aujourd’hui la vulnérabilité s’installe bien malgré moi. Elle m’impose ces doutes face à cette prochaine rentrée où tous les possibles sont envisageables. J’ai lancé toutes les procédures dans tous les réseaux en espérant que la donne de Septembre me soit favorable. Y a plus qu’à chasser les doutes, me libérer l’esprit pour passer des vacances agréables.

]]>
2023-07-13T09:07:14+02:00
https://0libellule0.journalintime.com/Lia Lia Depuis deux semaines il ne se passe pas un jour sans que je n'entende parler d'elle. Elle est dans la notre depuis bien plus longtemps que ca. Elle s'y est invitée avec facilité et y est restée comme une évidence de nécessité. Quel progrès! Elle n'a de limites que l'imagination de nos formulations de prompts. Et comme l'homme supporte difficilement ce qui le dépasse, ce qui le rend plus petit, ce qui le place dans un rapport de force inversé, ce qui risque d'amenuir son pouvoir ou d'en faire émerger des porteurs insoupçonnés, il préfère l'interdire sous prétexte de préserver

Depuis deux semaines il ne se passe pas un jour sans que je n’entende parler d’elle. Elle est dans la notre depuis bien plus longtemps que ca. Elle s’y est invitée avec facilité et y est restée comme une évidence de nécessité. Quel progrès ! Elle n’a de limites que l’imagination de nos formulations de prompts. Et comme l’homme supporte difficilement ce qui le dépasse, ce qui le rend plus petit, ce qui le place dans un rapport de force inversé, ce qui risque d’amenuir son pouvoir ou d’en faire émerger des porteurs insoupçonnés, il préfère l’interdire sous prétexte de préserver la communauté.

En réalité au sein de celle-ci, elle ne sera profitable qu’à une minorité. Quand internet est née, il a laissé de côté bon nombre de sujet à la fracture numérique. Puis une seconde vague de sélectivité s’est appliquée à quelques soucieux de l’exploiter pour en devenir les experts et se créer un groupuscule qui sert aujourd’hui tout ceux qui se contentent de l’utiliser avec simplicité. Pour Lia il en sera surement de même. Il faudra malgré tout l’intelligence humaine pour qu’elle soit efficiente personnellement. Donnez un piano à Mozart, il donnera vie à la plus grande des symphonies. Donnez en un à un néophyte et peut être qu’au mieux il s’en servira de comptoir pour son petit déjeuner.

Comme tous les trains lancés à grande vitesse dont on ignore la destination, elle fait peur. Aujourd’hui l’Italie l’a interdit. Ce qui m’inquiète ce n’est pas le fait d’avoir créé un chien fou qui va tous nous dévorer, c’est la division du monde qu’elle ne va faire qu’accentuer. Ceux qui y auront accès et qui auront l’intelligence de l’exploiter verrons leur vie facilité, leur économie directement impactée avec des sujets plus performants, des programmes plus compétents...et les autres n’en seront que plus décalés, freinés dans leur évolution. Les états unis ont investi des millards alors que l’Europe en est encore à s’interroger sur son utilité ! Le virage est pourtant bien amorcé. On en a pas choisit la vitesse et pourtant il va falloir le prendre sans se planter !

Avec elle on peut tout optimiser.Il suffit de savoir formuler et d’imaginer le résultat souhaité. C’est assez excitant ! Si on était tous des cuisiniers à qui on donne accès au plus grand des gardes manger, certains malgré leur formation de base se contenterait de faire des plats simples comme ils l’ont toujours fait. D’autres demanderait à Lia de leur préparer les meilleurs recettes sur base de leurs envies, d’autres feraient de même et lui ferait composer le menu du restau, demanderaient les associations de produits qu’ils n’ont pas encore imaginés. Et puis il y auraient ceux qui lui demanderait en plus un nouveau concept de création de restau qu’ils affineraient avec elle en y mettant d’eux même, qui lui feraient faire le plan d’action, la liste du matériel, le plan comptable, la démarche qualité, la publicité, l’évaluation salariée, l’étude de marcher…

Mes enfants se diront qu’ils sont nés juste un peu avant elle. Elle sera sans nul doute un élément majeur de leur temps.Elle a déjà impactées et surtout boostée positivement nos vies. MPL travaille considérablement plus vite grace à elle et a pu partir 6 projets de plus pour l’année. Il compose des situations pédagogiques a une vitesse folle, ses examens avec simplicité, les contenus de cours avec rapidité, des projets à l’infini!
Elle peut créer mes projets de collaboration, me donner des tas d’idées, faciliter la rédaction de mes bilans psy...
Certains naîfs se disent "quoi ? Avec elle on peut créer des applis ? ...faire du fric!..." mais non. Heureusement ! Pour créer il faut savoir la guider.
Rien que dans cette petite période de vie elle pourrait me permettre de penser en peu de temps toute la préparation de l’animation de mariage, créer et personnaliser un poème de fête des mères avec quelques éléments donnés, faire mes synthèses de boulot, composer une play liste d’anniv pour ma fille...elle pourrait même rédiger mon journal, ou me distraire en rédigeant mon profile psy sur base des centaines de page que j’ai ici !

]]>
2023-04-01T17:06:34+02:00
https://0libellule0.journalintime.com/Tel-le-phenix Tel le phénix!... Quand on vit un coup dure, les mots de réconfort des proches qui reviennent le plus souvent sont "mais tu vas rebondir, t'es forte". Epuisée par un an de parentalité intensive, une indépendance professionnelle et un nouveau job salarié, j'en étais moins sûre. Rebondir est une obligation de survie pourrait on se dire. Quelle autre option? Un entre deux angoissant serait justement d'être "nul part", inscrit dans aucun projet ou en attente de quelque chose... tout traduit une transition dans ce fin, tout ce que je déteste! Mon contrat à pris fin officiellement le dernier jour de

Quand on vit un coup dure, les mots de réconfort des proches qui reviennent le plus souvent sont "mais tu vas rebondir, t’es forte". Epuisée par un an de parentalité intensive, une indépendance professionnelle et un nouveau job salarié, j’en étais moins sûre. Rebondir est une obligation de survie pourrait on se dire. Quelle autre option ? Un entre deux angoissant serait justement d’être "nul part", inscrit dans aucun projet ou en attente de quelque chose… tout traduit une transition dans ce fin, tout ce que je déteste!
Mon contrat à pris fin officiellement le dernier jour de Décembre. Les vacances de Noël ont donc été un temps de prise de conscience, un sas de réassurance entouré de mes proches. Je me suis concentrée sur la magie éphémère à orchestrer pour les enfants et sur le premier anniversaire de mon Lili. Sans surprise mes démarches administratives ont révélé que je n’avais droit à rien. Sauf de cotiser en charges sociales et de payer plus d’impôts ! Cette perte d’emploi m’a imposé d’occuper ce statut d’indépendante à temps plein. Tout à été chamboulé. L’inconfort s’est vite installé. En concomitance j’ai du m’inscrire officiellement pour l’enseignement afin de me voir attribuer un poste pour Octobre. MPL qui m’incite depuis des années dans cette voix m’a rappeler que cette période était propice au changement.

L’année dernière j’ai fini en Juin ma première année d’étude et j’ai obtenu un titre pédagogique qui m’a mis un pied dans ce secteur. Dans la foulée, et parce que je sortais de congé maternité, j’ai accepté un remplacement dont la satisfaction fut assez pauvre. Il faut dire que reprendre une classe en errance en toute fin d’année n’est pas idéale. En Juillet, une fois en poste salarié et face à la dimension de l’investissement, j’ai perdu de vu ce que j’avais commencé… Le fait de voir s’évaporer ce que j’avais projeté dans le secteur privé m’a rappeler tous les désavantages qu’il y a à y travailler !

Alors j’ai repostulé pour des remplacements en ciblant l’enseignement spécialisé. Je me suis dit qu’avec autant d’expérience dans le secteur du handicap, j’aurais plus de chance de me vendre et ce fut le cas ! J’ai intégré une très chouette école juste avant les vacances. Bien qu’elle soit privée le fonctionnement et les voies d’accès à la titularisation restent les mêmes qu’ailleurs. Cependant la Directrice m’a bien fait comprendre qu’elle se joue du système pour recruter à sa guise. Avoir une psychomot' sous statut d’enseignante est très interessant pour elle comme pour moi ! Je me suis donc retrouvée dans une classe de 5 élèves ! Avec une grande liberté pédagogique, de très chouettes collègues, seulement une vingtaine d’heures pour un temps plein, des éducateurs très disponibles pour faire l’encadrement…

Bien sûr d’extérieur on pourrait se dire que c’est "un centre de jour"déguisé en établissement scolaire et c’est assez juste de le penser mais tous ces enfants doivent bien s’inscrire dans un projet journalier, se développer en étant accompagnés...
Les vacances scolaires viennent de s’imposer et m’invitent à rêver....rêver d’un temps (le plus court possible) de remplacements avant d’avoir un poste de plus longue durée lors de la prochaine année scolaire. J’ai bon espoir, la structure compte plusieurs entités et plus de 120 enseignements…

Cette très belle expérience m’a permis de renouer avec ce projet d’enseigner que j’avais déjà amorcé (et dans un petit coin de ma tête je me dis que j’y suis peut être destinée). Dès lundi j’irai donc au contacte des écoles de proximité pour me réinscrire et finir mon titre pédagogique. J’aimerai me dire que c’est ma dernière casquette professionnelle.

"Choisir c’est renoncé" J’ai donc donné mon préavis au cabinet ! Probablement que je solderai mes prestations d’ateliers en milieu fermé les prochaines semaines...et cet été sera la grande inconnu. Encore ! Je devrais surement travailler en remplacement dans le privé...Ou pas car avec MPL on a mis en place des projets pédagogiques qu’on coproduit en vu d’avoir un complément financier...on a bien besoin de s’évader pour se ressourcer, j’espère que ce sera possible...
En attendant j’ai l’impression de faire un saut dans le vide après m’être départie de tout ce que j’avais ! Et ce, sans filet de sécurité car je ne peux espérer d’indemnités avant la fin de mon indépendance en Juin. Comme ce sont peut être les derniers, je chouchoute mes petits patients...la semaine prochaine quand les enfants auront repris l’école, je me demanderai quoi faire de mon matériel professionnel...je n’ai pas envie de renoncer à exercer comme psychomot bien qu’il ne sera plus possible de le faire la prochaine année en enseignant et en me formant le soir ...

]]>
2023-02-25T15:13:04+01:00
https://0libellule0.journalintime.com/3vn2-Surprise Surprise! Il assis en face de moi, dans sa posture de fausse modestie. Les jambes croisées, la tête basse, les yeux hauts à la "Diana". Pendant que les membres de la réunion papillonnent frénétiquement avant de se soumettre aux conventions posturales, je l'observe en tentant de cacher mon dédain. Je me demande comment ce grand tétard à lunettes maladroit aux airs d'écolier à pu devenir PDG. Il s'apprête à faire ce qui est si prévisible quand on occupe ce poste pour la première fois: une démonstration d'autorité à travers deux axes, l'aspect monétaire (faut montrer qu'il est un bon

Il assis en face de moi, dans sa posture de fausse modestie. Les jambes croisées, la tête basse, les yeux hauts à la "Diana". Pendant que les membres de la réunion papillonnent frénétiquement avant de se soumettre aux conventions posturales, je l’observe en tentant de cacher mon dédain. Je me demande comment ce grand tétard à lunettes maladroit aux airs d’écolier à pu devenir PDG. Il s’apprête à faire ce qui est si prévisible quand on occupe ce poste pour la première fois : une démonstration d’autorité à travers deux axes, l’aspect monétaire (faut montrer qu’il est un bon gestionnaire) et la main de fer qui peut assumer des décisions importantes concernant le personnel.

Naïfs et crédules l’équipe va boire ses paroles détonnantes. " Tout d’abord je tiens à vous parler des vols qui ont eu lieu dans les différentes institutions..." s’en suit toute une série de nouveaux protocoles pour nous cadrer serré !
"Et puis c’est à regret et après mures réflexion que je vous annonce que nous avons du réfléchir à des coupes dans le personnel..." J’ai cru un moment me retrouver à Koh Lanta lors de l’annonce du survivant restant ! ... S va nous quitter!
Les corps sont figés, le souffle coupé, les yeux écarquillés. Ils ont tous tourné la tête vers moi avec stupeur avant de s’empresser de détourner le regard.

Deux jours plus tôt il est venu nous auditionner avec dilettante. Laissant penser qu’en tant que nouveau directeur il venait nous rencontrer. En réalité nous repassions un entretien ! En entrant j’avais bien en tête le renouvellement de mon contrat. La table était vide. La Directrice avec qui j’avais un très bon feeling et qui m’a recruté, se débattait nerveusement avec la machine à café après m’avoir servi de l’eau vinaigrée par erreur. L’ambiance semble un peu pesante alors je blague en disant que ca ménage le suspens sur les raisons de cette rencontre et désolée en s’excuse en prenant son aire grave.

Pendant que je cherche un peu de chaleur réconfortante en serrant ma tasse, il pérore ce qu’il a préparé. Les mots se confondent et le son se tari au fure et à mesure de l’ananlyse de sa posture, de son ton...son langage corporel le précède en expression ! Je raccroche à "je suis désolée, la structure va mal et on doit à contre coeur faire des choix douloureux alors qu’on apprécie énormément ton travail" A partir de là tout va vite. J’essaie de chaper mes émotions, de garder la tête froide dans un instinct de survie, comme pour trouver une solution avant de me rendre compte qu’il y a aucune marge. Tout est orchestré. Il s’excuse encore et j’y mets fin "pas la peine de vous excuser, j’imagine bien que vous vous êtes pas levé ce matin en vous disant que vous allier mettre une mère de famille à la porte la veille de Noël ! " Un silence s’impose et il rente la dissolution de responsabilité en se cachant dernière le conseil d’administration. La Directrice me rappelle mon bon travail et je m’en fou ! La colère monte...
" comment souhaites tu qu’on organise ton départ avec les bénéficaires?" "je lâche un comme vous voulez" dépitée. Je prends mes affaires en le disant et m’apprete à partir sur le champs. La Directrice me propose de prendre un temps dans son bureau et d’appeler quelqu’un parce qu’elle me sent fébrile.

Heureusement cette fois ci MPL décroche. Je lui annonce et entend sa stupéfaction. Je reste étonné de son recule, de sa bienveillance sur le moment. j’entends à peine ses premiers mots. Seule sa voix chaude me réconforte à travers les pleures.
Quelques mintutes plus tard j’ai prévenu et je suis partie.
A la maison et face à mon état de décomposition émotionnelle MPL à eu peur que cet évènement greffé à état de mère épuisée vienne m’achever. Alors dans un instinct de protection il m’a conseillé de me mettre en arrêt pour les deux derniers jours.
Etant plus jeune je l’aurait fait naivement et faute de savoir faire autrement mais aujourd’hui je connais les enjeux des relations dans mon domaine d’activité. Ce n’est pas par convention ou état de conscience que j’ai souhaité faire le temps restant, c’est simplement par interêt et anticipation. Les références sont importantes sur les petits territoire…

La réunion, alors qu’il annoncait ce que nous avions convenu comme excuses bidons liées à une incompatibilité d’organisation avec autres mi temps d’indépendante je me disait " je participe à éviter la pratique dans ton personnel en cotionnant ce mensonge, tu m’en devras une!"
"Veux tu dire quelque chose?" me demanda la Directrice fébrilement en espérant que je décline l’offre
" Oui"...Silence..." la métaphore qui me vient c’est celle d’une histoire d’amour ! On s’est rencontré par un intermédiaire et on s’est tout de suite plus. On s’est promis la lune, j’ai investi plus que de raison en me projetant et je me suis fait plaqué du jours au lendemain sans préavis ! Ma réalité maintenant c’est une incapacité à faire une démac

]]>
2022-12-27T11:16:13+01:00
https://0libellule0.journalintime.com/3vn3-Surprise Surprise! Il assis en face de moi, dans sa posture de fausse modestie. Les jambes croisées, la tête basse, les yeux hauts à la "Diana". Pendant que les membres de la réunion papillonnent frénétiquement avant de se soumettre aux conventions posturales, je l'observe en tentant de cacher mon dédain. Je me demande comment ce grand tétard à lunettes maladroit aux airs d'écolier à pu devenir PDG. Il s'apprête à faire ce qui est si prévisible quand on occupe ce poste pour la première fois: une démonstration d'autorité à travers deux axes; l'aspect monétaire (faut montrer qu'il est un bon

Il assis en face de moi, dans sa posture de fausse modestie. Les jambes croisées, la tête basse, les yeux hauts à la "Diana". Pendant que les membres de la réunion papillonnent frénétiquement avant de se soumettre aux conventions posturales, je l’observe en tentant de cacher mon dédain. Je me demande comment ce grand tétard à lunettes maladroit aux airs d’écolier à pu devenir PDG. Il s’apprête à faire ce qui est si prévisible quand on occupe ce poste pour la première fois : une démonstration d’autorité à travers deux axes; l’aspect monétaire (faut montrer qu’il est un bon gestionnaire) et la main de fer qui peut assumer des décisions importantes concernant le personnel.

Naïve et crédule l’équipe va boire ses paroles détonnantes. " Tout d’abord je tiens à vous parler des vols qui ont eu lieu dans les différentes institutions..." s’en suit toute une série de nouveaux protocoles pour nous cadrer serré !
"Et puis c’est à regret et après mûre réflexion que je vous annonce que nous avons du réfléchir à des coupes dans le personnel..." J’ai cru un moment me retrouver à Koh Lanta lors de l’annonce interminable du survivant restant ! ... "S va nous quitter!"
Les corps sont alors figés, le souffle coupé, les yeux écarquillés. Ils ont tous tourné la tête vers moi avec stupeur avant de s’empresser de détourner le regard.

Deux jours plus tôt il est venu nous auditionner avec dilettante. Laissant penser qu’en tant que nouveau directeur il venait nous rencontrer. En réalité nous repassions un entretien ! En entrant j’avais bien en tête le renouvellement de mon contrat. La table était vide. La Directrice avec qui j’avais un très bon feeling et qui m’a recruté, se débattait nerveusement avec la machine à café après m’avoir servi de l’eau vinaigrée par erreur ! (un présage!?) L’ambiance semble un peu pesante alors je blague en disant que ca ménage le suspens sur les raisons de cette rencontre. Désolée ils s’excusent de concert en prenant son aire grave. Je suis alors fortement intriguée et méfiante.

Pendant que je cherche un peu de chaleur réconfortante en serrant ma tasse, il pérore ce qu’il a préparé. Les mots se confondent et le son se tari au fure et à mesure de l’ananlyse de sa posture, de son ton… son langage corporel le précède en expression ! Je raccroche à "je suis désolé, la structure va mal et on doit à contre coeur faire des choix douloureux alors qu’on apprécie énormément ton travail" A partir de là tout va vite. J’essaie de chaper mes émotions, de garder la tête froide dans un instinct de survie, comme pour trouver une solution avant de me rendre compte qu’il y a aucune marge. Tout est orchestré. Il s’excuse encore et j’y mets fin "pas la peine de vous excuser, j’imagine bien que vous ne vous êtes pas levé ce matin en vous disant que vous allier mettre une mère de famille à la porte la veille de Noël ! " Un silence s’impose et il tente la dissolution de responsabilité en se cachant dernière le conseil d’administration. La Directrice me rappelle mon bon travail et je m’en fou ! La colère monte...
" comment souhaites tu qu’on organise ton départ avec les bénéficaires?" "je lâche un comme vous voulez" dépitée. Je prends mes affaires en le disant et m’apprête à partir sur le champs. La Directrice me propose de prendre un temps dans son bureau et d’appeler quelqu’un parce qu’elle me sent fébrile.

Heureusement cette fois ci MPL décroche. Je lui annonce et entend sa stupéfaction. Je reste étonnée de son recule, de sa bienveillance sur le moment. J’entends à peine ses premiers mots. Seule sa voix chaude me réconforte à travers les pleures.
Quelques mintutes plus tard j’ai prévenu et je suis partie.
A la maison et face à mon état de décomposition émotionnelle MPL à eu peur que cet évènement greffé à mon état de mère épuisée vienne m’achever. Alors dans un instinct de protection il m’a conseillé de me mettre en arrêt pour les deux derniers jours.
Etant plus jeune je l’aurais fait naivement et faute de savoir faire autrement, mais aujourd’hui je connais les enjeux des relations dans mon domaine d’activité. Ce n’est pas par convention ou état de conscience que j’ai souhaité faire le temps restant, c’est simplement par interêt et anticipation. Les références sont importantes sur les petits territoires…

A la réunion, alors qu’il annonçait ce que nous avions convenu comme excuses bidons liées à une incompatibilité d’organisation avec mon autre mi temps d’indépendante, je me disais " je participe à éviter la pratique dans ton personnel en cautionnant ce mensonge, tu m’en devras une!"
"Veux tu dire quelque chose?" me demanda la Directrice fébrilement en espérant que je décline l’offre
" Oui"...Silence..." la métaphore qui me vient c’est celle d’une histoire d’amour ! On s’est rencontré par un intermédiaire et on s’est tout de suite plu. On s’est promis la lune, j’ai investi plus que de raison en me projetant et je me suis fait plaquée du jours au lendemain sans préavis ! Ma réalité maintenant c’est une incapacité à faire une démarche administrative ou un recrutement vu que nous sommes à la veille de Noël et que tout est en stand by dans cette période. Le 1 er Janvier, c’est à dire dans dix jours, je serai amputée de mon activité principale et je devrais choisir de remettre en question mon entreprise sur laquelle je travaille depuis deux ans ! ...Mais ca n’impacte que moi.
Gros silence et malaise palpable.

"En vingt ans d’expérience dans différentes institutions, que ce soit ici, en France ou au Canada, c’est de loin ma plus belle expérience de travail en équipe ! Je veux juste vous dire que je suis heureuse d’avoir rencontré chacun d’entre vous" Je les balaie du regard et répète "chacun d’entre vous". Les larmes s’imposent pour deux de mes collègues et je constate les mines des autres par empathie. "Quand l’amertume sera passée je me rappelerai tous nos bons souvenirs. Et je suis sur le secteur alors on aura surement l’occasion fréquente de se croiser" Des rires relâchent la pression. La plus ancienne, très fébrile, s’assure que j’ai finis, regarde la Directrice et dit : ca c’est un coup dure ! On l’a accueillit, on a tous investi et ca se fini comme ca. Franchement c’est dure" Je vois que la Direction accueille et attend inconfortablement que ca passe.

Quelques jours plus tard, je suis là pour les bénéficiaires, pour accueillir leurs émotions, leur déception, leur affection...A chaque minute je lutte contre l’envie de partir et l’ambiguité émotionnelle du plaisir d’être encore là et de l’inconfort de la situation.
Noël est venu recouvrir cet évènement d’une couverture de réconfort tricotée par mes proches. Mes beaux parents ont mis les petits plats dans les grand. Mes loulous ont été émerveillés, gâtés...mon état fu balayé en deux jours !
Si il y a quelque chose sur lequel je peux compter c’est la capacité de rebondissement, sur ma détermination quand j’en ai besoin et sur mon aptitude à me réinventer. Pour l’instant j’ai full de dossier scolaire à corriger. A travers ca je me repose et profite de chaque minute avec les enfants. Je me sens sereine et prête à rebondir. Je vais de nouveau tendre mes filets et voir ce qu’il en ressort!...

]]>
2022-12-27T11:16:00+01:00
https://0libellule0.journalintime.com/Tiens-toi-bien Tiens toi bien! Il y a quelques jours alors que j'étais dans mes pensées sur mon trajet ritualisé qui m'amène à mon travail, je me suis fait surprendre par ce qui m'est apparu comme une vision! Un "bambi" broutait paisiblement sur le bord de la grande voix! Stupéfaite je suis restée quelques minutes engluée dans un sentiment ambivalent d'émerveillement et d'effroi, en me disant que j'étais à la fois privilégiée de ce spectacle (aussi fugace soit-il) et terrifiée de constater qu'à chaque seconde il frôlait la mort d'un pas...et puis j'ai pensé à une amie qui m'a dit un jour que la nature

Il y a quelques jours alors que j’étais dans mes pensées sur mon trajet ritualisé qui m’amène à mon travail, je me suis fait surprendre par ce qui m’est apparu comme une vision ! Un "bambi" broutait paisiblement sur le bord de la grande voix ! Stupéfaite je suis restée quelques minutes engluée dans un sentiment ambivalent d’émerveillement et d’effroi, en me disant que j’étais à la fois privilégiée de ce spectacle (aussi fugace soit-il) et terrifiée de constater qu’à chaque seconde il frôlait la mort d’un pas...et puis j’ai pensé à une amie qui m’a dit un jour que la nature nous offrait des spectacles incongrus comme un signe d’alerte dans nos vies… Je me suis demandée par la suite quel était mon degré de conscience sur l’aspect éphémère de la vie ? Quelle place occupe la menace de la rupture sur mon sentiment de continuité l’existence, autrement dit ma conscience de la mort.

Je suis de ceux qui habitent les berges de la vie. Si je n’étais pas née de ce côté j’aurais surement été emportée par les tumultes des événements qui m’ont tant de fois mis à l’épreuve. Jamais je n’ai pensé que je pouvais être délogée de cette espace; l’élan vital, la niaque de vivre à toujours été mon leitmotiv. Et pourtant indirectement je côtoie son antonyme. A travers la dépression qui inlassablement peut tirer les êtres par le bas...sournoise elle appelle les âmes de façon continue, insidieuse. Elle se dissimule sous les meilleurs aspects parfois, se veut trompeuse socialement… je la vois, je la sens, je sais qu’elle est là et je la haie pour ce qu’elle menace de prendre ! Si nous étions des vases communicants je la prendrai à charge, j’engagerai le combat et je défendrais bec et ongle ce qu’elle convoite sous mon nez !
Impuissante je ne le suis pas. Un lien de concupiscence vient la contrer et faire obstacle. Je tiens autant que possible ce à quoi je peux renoncer : l’Amour que j’ai pour cet homme, la place qu’il a dans nos vies maintenant et dans celle qui l’a à prendre pour notre avenir à tous.

]]>
2022-11-22T16:53:25+01:00
https://0libellule0.journalintime.com/Accomplissement Accomplissement Voilà, ma rentrée est faite. Cette année c'est une grosse promo. Contrairement aux années précédentes j'y suis allée très sereine. Je connais mon cours par coeur. Je me dis que la formation est professionnalisante même si je la donne à des personnes qui s'accrochent au milieu scolaire en faisant une année de spécialisation post licence parce qu'elles ne se sentent pas prêtes à affronter le terrain. Cette année, en plus de cette mission convoquée en tant qu'experte, j'ai candidaté auprès d'un organisme public pour dispenser des formations du même type. Ce ne sont que deux

Voilà, ma rentrée est faite. Cette année c’est une grosse promo. Contrairement aux années précédentes j’y suis allée très sereine. Je connais mon cours par coeur. Je me dis que la formation est professionnalisante même si je la donne à des personnes qui s’accrochent au milieu scolaire en faisant une année de spécialisation post licence parce qu’elles ne se sentent pas prêtes à affronter le terrain.
Cette année, en plus de cette mission convoquée en tant qu’experte, j’ai candidaté auprès d’un organisme public pour dispenser des formations du même type. Ce ne sont que deux jours (débloqués en fonction du nombre minima de 5 inscrits) mais c’est un salaire pour une seule mission !
J’avais multiplié les options ces derniers mois pour me construire un monde professionnel suffisant pour vivre, plaisant et surtout compatible avec ma vie familiale et c’est maintenant le cas. Un mi temps salarié (qui me dispense de charges sociales conséquentes) completé par une journée en cabinet, un mercredi après midi avec les enfants (qui commencent le conservatoire la semaine prochaine!) et une journée four-tout ou je place pêle-mêle mon activité de coordinatrice, de prof, de formatrice...C’est le bonheur ! Tout ca en ne dépassant pas les 30 hebdomadaires sur le terrain. (j’ai quand même les bilans, la compta...à la maison)

Cet été nous sommes rentrés au pays et on a fait le plein, d’amitié, de distractions, de détente...et toujours pas de sommeil ! Lili vient de fêter ses huit mois et dort aussi peu que les filles qui ont fait leurs premières nuit complètes à 2 ans 1/2 ! Psychologiquement ca nous a fait un bien fou de décrocher mais physiquement je suis rentrée épuisée comme à mon arrivée, comme ces derniers mois depuis sa naissance et c’est toujours le cas. Je m’habitue et très rarement je dors deux heures pour récupérer. L’allaitement (je tire mon lait partout au boulot!...) me rend surhumaine.
Les amis nous demandaient comme à chaque fois si on pensait revenir par ici un jour. Impossible ! MPL à un super statut ici, en France dans le système scolaire il devrait soit repasser par la case départ et gagner deux à trois fois moins, ou viser de très grandes écoles ou le personnel est sous pression et en compétition. Ici il est très aisé de produire ses cours comme il le souhaite, son post est en pénurie ce qui lui permet de travailler où il veut. L’aménagement de son post et ses spécialités lui permettent d’être 80% du temps à la maison ce qui est grand luxe pour la vie de famille et la gestion des imprévus qui vont avec.

De mon côté mon métier est un titre protégé en France et comme il n’y a pas de reconnaissance possible je devrais travailler avec d’autres casquettes et sans ancienneté probablement ce qui diviserais mes revenus par trois. Et puis les filles devraient être scolarisées en langue française et renoncer à leur bilinguisme ce qui n’est pas envisageable.
Et pourtant...à chaque fois qu’on est en France, qu’on profite des paysages, de la proximité de la mer, de cette ville que j’aime tant on se requestionne nous même...et on rechoisit de n’y rester qu’un mois par ans. Au moins mes enfants pourront s’imprégner de ma culture, avoir une connaissance et peut être un jour un ancrage dans leurs deux nationalités.
Septembre m’a d’ailleurs confronté à un renouvellement de mon titre de séjour et offert la possibilité d’un titre permanent pour dix ans.

La stabilité professionnelle va nous permettre de souffler, de nous retrouver dans un rythme plus respectueux des besoins de chacun. Nos projections vont maintenant être plus familiales qu’individuelles. Heureusement, et on se le dit souvent qu’on a la chance d’avoir des métiers passionnants. Par comparaison je me rappelle parfois des moments où j’exerçais des métiers d’exécutante, moins porteur de sens pour moi...désormais je me sens vraiment privilégiée et je souhaite me vivre dans le moment présent. Je vais travailler avec entrain, j’aime le fait d’apporter du plaisir, du bien être, du soutien, de l’espoir, j’aime éduquer, former, rééduquer, soigner, conseiller, référer, bilanter...quand le travail vient vous enrichir, vous nourrir personnellement il est alors un facteur de développement favorable pour lequel vous être doublement rémunéré.

]]>
2022-09-14T22:11:40+02:00
https://0libellule0.journalintime.com/Sur-les-chapeaux-de-roue Sur les chapeaux de roue! Les deux premiers rdv de ce matin sont annulés et me laissent seule au cabinet. Enfin un peu de temps pour écrire. Depuis la naissance de mon Lili début Janvier le temps passe à la vitesse de l'éclaire. Janvier fut un mois tellement éprouvant...les nuits blanches, la convalescence et l'imposition de mon statut d'entreprise à temps plein m'imputant d'énorme charge sociales en étant en congé mat' m'a complètement plombé! De plus MPL était au plus mal à nouveau après avoir traficotté son traitement...Ca faisait tout juste un an que nous avions emménagé et j'avais la

Les deux premiers rdv de ce matin sont annulés et me laissent seule au cabinet. Enfin un peu de temps pour écrire. Depuis la naissance de mon Lili début Janvier le temps passe à la vitesse de l’éclaire. Janvier fut un mois tellement éprouvant...les nuits blanches, la convalescence et l’imposition de mon statut d’entreprise à temps plein m’imputant d’énorme charge sociales en étant en congé mat' m’a complètement plombé ! De plus MPL était au plus mal à nouveau après avoir traficotté son traitement...Ca faisait tout juste un an que nous avions emménagé et j’avais la désagréable impression que rien n’était encore en place.
Février à été une reprise de souffle, un temps mis à profit pour profiter de la semaine de vacances et retrouver les filles avec qui mes rapports avaient radicalement changé. Avant la naissance ma JJ était encore très bébé, très souvent portée, câlinée...et l’arrivée de son frère, le manque de sommeil, l’aspect contre nature d’avoir trois enfants de moins de 6 ans (alors que biologiquement on devrait en avoir 1 tous les six ans!!) les a rendu insupportables. Le côté narcissique des filles m’exaspérait ! Je me sentais épuisée, pulsionnelle, détestable, toujours dans la fermeté, seule à l’être, parfois démunie et souvent culpabilisée de l’être autant alors que je suis sensée avoir tous les outils pour vivre ca.

Mars m’a fait monté d’un cran en pression. Grace au congé mat j’ai réussi à me faire exonérer des charges sociales pour ce premier trimestre mais il fallait absolument trouver du taf pour la suite pour ne pas être endettée. L’enjeu étant de trouver un mi temps pour avoir le statut souhaité; une perle tellement rare que toute la profession en rêve et seulement quelques chanceux y arrivent. La peur est toujours motrice en ce qui me concerne. Faut dire que j’avais jalonné mon parcours au préalable. De ce fait un directeur m’a contacté pendant mon congé en insistant pour que je rencontre ses équipes dès mes premiers jours d’activité ! Entre temps une amie m’a proposé son contrat de location au cabinet. Quelques calcules plus tard j’acceptait en espérant pouvoir au moins maintenir mon statut. Ce qui se révèle plutôt sympa car j’ai presque que des enfants et la secrétaire d’ici joue bien son rôle de rabatteuse pour la moitié de ma patientèle.

La rencontre prévue en équipe était détendue, conviviale et à révélé une disponibilité de poste pour un départ en retraite juste à côté de chez moi. On en a plaisanté et j’ai placé le fait que j’avais déjà candidaté et rencontré la directrice a un conseil d’information il y a quelques mois. En rentrant j’ai écrit au président directeur général du groupe qui était un ancien prof. Dans l’heure j’ai eu un rdv pour un entretien...dix jours plus tard j’apprenais que j’avais le poste de rêve ! :D On me proposait même plus d’heures que je ne le voulais mais j’ai gouté à l’indépendance et à ses options financières avec des tarifs horaires avantageux : doublé pour mes cours au lycée (en attendant le début de mon poste), triplé pour une consultation, quadruplé quand je me déplace et jusqu’à 6 fois plus de l’heure pour mes formations et les cours que je donne dans les grandes écoles !
La semaine dernière j’ai cloturé ma première année de formation pédagogique. L’année prochaine je devrait faire la seconde année ailleurs et je tenais à me garder un jours pour le faire. C’est le plan C au cas où je devrais opter pour une autre option de fin carrière. C’est pourquoi je dois la terminer.

Plus que jamais je me sens comblée ! Heureuse, épanouie, à ma place. Tout me sourit, j’aime ce que je fais, la dynamique et la variété de mon travail. Ma famille est au complet et tout le monde ou presque est en santé. Le seul hic est peut être le décalage de perception et de ressenti avec MPL qui lutte pour contrer la maladie. J’aimerai tellement qu’on soit sur la même longueur d’onde pour ca...l’été arrive, j’ai négocié deux semaines de vacances ! On ira présenter bébé à nos proches et faire un retour aux sources. J’espère que ca lui sera profitable
Désormais je n’aspire qu’à une chose (et je pensais jamais dire ca) : trouver une routine qui nous permettra de nous reposer après ces six dernières années mouvementées avec ses trois enfants, ses quatre déménagements...
Ca nous laissera le temps de penser à la mise en place d’un projet d’installation...il faudra bien qu’on fasse notre nid…

]]>
2022-06-07T11:08:00+02:00
https://0libellule0.journalintime.com/Il-dort Il dort... Emmitouflé dans mon châle rose poudré, il dort, seul pour la première fois depuis des semaines! On a bien essayé le cododo dans un premier temps mais tout comme ses soeurs avant lui, dès que je le posais il m'était ses alarmes en route! J'ai bien cru que j'allais revivre ces mois de pénibilité où je subirait mon enfant tout autant que je saurai apprécier sa présence et sa force vital dans ces actions. J'ai été un vrai zombi pendant quelques semaines en dormant quelques heures (souvent pas plus de deux consécutives), repérant mon seuil de tolérence à 5h. En dessa j'étais

Emmitouflé dans mon châle rose poudré, il dort, seul pour la première fois depuis des semaines ! On a bien essayé le cododo dans un premier temps mais tout comme ses soeurs avant lui, dès que je le posais il m’était ses alarmes en route ! J’ai bien cru que j’allais revivre ces mois de pénibilité où je subirait mon enfant tout autant que je saurai apprécier sa présence et sa force vital dans ces actions. J’ai été un vrai zombi pendant quelques semaines en dormant quelques heures (souvent pas plus de deux consécutives), repérant mon seuil de tolérence à 5h. En dessa j’étais exécrable, impulsive, impatiente, démunie et sans ressources pour gérer les trois, au delà je me sentais forte et plus sereine.

De ce fait papa (expatrié dans la chambre des enfants) à laissé place à bébé qui dort contre moi, oui oui qui DORT contre le sein tant convoité, chaud, rassurant, nourrissant… Ainsi MPL peut aussi avoir son quota de sommeil qui malgré tout ne suffit pas dans ce contexte pathologique si énergivore.
Le rélexe de moro encore bien présent il sursaute au moindre bruit. Je passe à une brève inspection pendant laquelle je retiens mon souffle avant qu’il ne referme les yeux ! ouf…

Comme il est aisé d’avoir ses deux mains pour écrire ! Il y a peu je tapais des dossiers à bout de bras pendant qu’il tétait et m’en mobilisait un ! Frustré d’avoir les idées plus vives que ma motricité, il a fallu que MPL me rappelle ma priorité maternelle ! Trop de pression à préparer ma reprise d’activité je l’avais perdu de vu.!..
Dans peu de temps je pars pour mon dernier jour de formation pédagogique avant les vacances de pâques puis il ne restera que la période d’examen en Mai.
Dans trois semaines je devrai confier Lili à une étrangère deux jours par semaines et ca me prend les tripes d’y penser. Il est si petit...(facon de parler parce qu’en réalité c’est un grand bébé de 4 mois qui n’en a que deux!!)
Une place en cabinet s’est libéré au centre ville. Une journée de consultation (charge déduite) suffit à couvrir mes obligations de cotisations sociales, de ce fait je n’ai pas hésité longtemps. Idéalement j’aimerai que les trois autres jours soient réservé à l’enseignement mais ca ne dépend pas que de moi...une reprise en douceur me permettra de profiter de mon petit homme jusqu’au rush de la rentrée où il aura presque ses six mois.

]]>
2022-03-28T09:06:53+02:00
https://0libellule0.journalintime.com/et-de-4 et de 4... C'est étrange de vivre une sorte de déni d'évidence lors des derniers jours de grossesse. La réflexion nous impose la logique de l'inéluctable: il faudra bien qu'il sorte! Et d'un autre côté on est tellement englué dans cet état qu'on a l'impression que ca ne va jamais finir! Après l'accouchement je me suis retrouvé au milieu de la nuit dans une chambre et un service de soin post op. On m'a bombardé d'information médicales auquel j'ai coupé court "vous étiez là à mon arrivée?" La sage femme acquiesce un peu surprise de cet interruption. "Alors raconter svp" Face à sa

C’est étrange de vivre une sorte de déni d’évidence lors des derniers jours de grossesse. La réflexion nous impose la logique de l’inéluctable : il faudra bien qu’il sorte ! Et d’un autre côté on est tellement englué dans cet état qu’on a l’impression que ca ne va jamais finir!
Après l’accouchement je me suis retrouvé au milieu de la nuit dans une chambre et un service de soin post op. On m’a bombardé d’information médicales auquel j’ai coupé court "vous étiez là à mon arrivée?" La sage femme acquiesce un peu surprise de cet interruption. "Alors raconter svp" Face à sa perplexité j’ai ajouté " dans les 72h qui arrivent je vais avoir besoin de reconstituer ce qui s’est passé, de croiser les données, de formuler mes ressentis, d’être entendu et surtout de comprendre. Tout ca pour éviter un traumatisme et entrer rapidement sur le chemin de la résilience. Je veux être sereine et disponible pour rencontrer mon bébé". Elle a pris le temps de me raconter l’intervention de son point de vu et à spécifier qu’elle demanderai la gyné qui a fait l’intervention de venir me voir".

Après son départ j’ai constaté que j’étais ficelée de partout à mon lit ! Un sentiment de privation de liberté s’est imposé désagréablement. Sondée, perfusée, drainée!...Je me sentais vide, vide de lui, vide de tout...J’ai demandé à voir mon bébé et pour se faire on m’a transféré à la maternité. MPL est apparu dans le couloir comme le messie ! J’étais si émue de le voir.
Puis mon Lili est arrivé, coiffé d’électrodes et burlesque en étant éméché d’un nez de boxer ! Il était si beau, si petit, si courageux d’avoir endurer tout ce forcing imposé par mon corps alors qu’il était coincé là, en train de se déformer le crâne sous les poussées… imaginer les minutes de souffrance de mon bébé m’a transpercé le coeur et me fait encore pleurer.

Les sourirs d’MPL et ses mots rassurants sur la finalité m’ont apaisé. On était mal en point mais on était en vie ! Epuisés tous deux on a confié Lili à la néonat le temps de réaliser ses analyses et finir ses examens. La pédiatre à été très rassurante. Mon choix extrême pour la césarienne s’est fait en un éclair et pas de facon anodine. Depuis vingt je travail dans le secteur du handicap, avec des adultes, des ados, des enfants, des bébés… je dirai à la louche q’un tiers des dossiers évoquants les causes de handicap son lié à ce moment de transition qu’est l’accouchement. Bien souvent l’ignorance des diagnostiques finissent par l’imposition de mots comme "anoxie néonatale"... Intuitivement je savais, je ressentais en corps que ca ne passerait pas. De ce fait mon sacrifice m’est apparu bien secondaire pour sauver mon bébé.

La césarienne est aujourd’hui banalisée tant elle est pratiquée et pourtant, il s’agit bien d’une éventration ! Une ouverture cutanée, des facias, de la couche musculaire et de l’utérus ! Le tout réagrafé. Et pourtant l’arrivée de bébé nécéssite qu’on s’en occupe alors même qu’on est incapable de se mobiliser seule dans son lit ! Cette situation créer les premières heures un fort sentiment d’impuissance. Heureusement on a se cordon de secours qui nous relie au personnel.
A mon réveil ca été le grand défilé dès 6h du mat !

La gyné est venu me parler de l’intervention avant de quitter sa garde. Ses mots m’ont permi de comprendre pourquoi on m’avait imposé tout ca avant de m’endormir : la mère recoie l’anesthésie générale qu’à la dernière minute car ils lancent de suite le chrono pour sortir bébé avant qu’il ne soit atteint par le produit. Elle m’a expliqué sa position dans le bassin, sa venue "en front" qui l’a acculé au moment où il aurait pu sortir.
Puis les sage sont passées, la secrétaire, la dame pour le carnet de santé, la pédiatre...je me foutais de tout ca, je voulais juste mon bébé ! A chaque passage je les pressai en ce sens. mpl a pressé le personnel pour qu’ils me l’amènent plus tôt. il a dormi 2h parce qu’on l’avait gavé avec un biberon malgré nos consignes de le nourrir qu’à la seringue ou à la cup ! Ce fait m' à imposé de tirer mon tirer mon lait pour le rejoindre au plus vite sur ses besoins en quantité.

Dès le lendemain on vous demande un levé au fauteuil avec tout votre barda ! Alors même que vous avez l’impression que sans tenir votre ventre flasque, vos viscères vont se percé le seul obstacle cutané restant ! Le mystère reste entier sur ce qu’il reste de votre ceinture abdominale!
Le sur lendemain on commence à vous débrancher, l’hyper vigilance, le manque de sommeil, les douleurs de toute part provoque un peu plus déguisement. Il faut bien se rendre compte de l’ensemble des dégâts : une éventration, des agrafes qui tirailles, une plaie de dix centimètre en interne dûe au détachement placentaire, des appuis fessiers dérangeant, un mal de gorge du à l’intubation, la privation de sommeil après des jours intenses de travail et post opératoire, un bouleversement hormonal, une sur sollicitation hospitalière nycthémérale, un bébé affamé et enfin des seins glorieusement congestionnés par des montées de lait tant désirées !

Quand on m' a retiré la sonde les wc à 4mètres me paraissaient à l’autre bout du monde ! Je rêvais d’une douche, d' un shampoing mais ca me semblait impossible. Encore une fois on subit la brutalité du rétablissement imposé!
A J3 ma sortie était programmée alors que je tenai à peine debout ! Aller jusqu’à parking en me tenant le ventre à été un effort épuisant pour la journée. On a recupéré les filles restées chez papy et mamy qui ont fait de leur mieux pour s 'occuper d 'elles. Malgré mon état ils ne m’ont pas épargné des questions survenues pendant le séjour : "pourquoi tu veux pas qu’elle face de la danse classique?" Pourquoi pas de Mac Do ? C’est pourtant pratique avec les jeux..."
Et toujours avec une petite ingérence j’ai appris sur le chemin du retour que la dissuasion du quatrième avait été évoqué avec mpl en mon absence !

Une fois à la maison, dans notre cocon j 'ai scruté chacun d 'eux et un fort sentiment de complétude m’a animé ! On était au complet, notre famille, ma tribu ! j’étais émue aux larmes !

Le 4ème trimestre à commencé…

]]>
2022-01-20T10:24:02+01:00
https://0libellule0.journalintime.com/Il-arrive Il arrive... Des crampes au milieu de la nuit! C'est ce que je redoutais, que le travail s'amorce en nocturne...j 'hésite...je le réveille. "A ce stade de la grossesse ca ne peut être que ca!" On réveille les filles, 3h on arrive à la maison de naissance où Mel nous attend toute endormi sur le canap'. Papy récupère les filles sur le parking. On s'installe dans la chambre et se recouche. 11h les contractions s'intensifient, je me mets dans ma bulle quand elles s'imposent et je laisse passer la vague. 13 h je perds les eaux et je m'attends à ce que tout s'accélère mais seule la douleur monte

Des crampes au milieu de la nuit ! C’est ce que je redoutais, que le travail s’amorce en nocturne...j 'hésite...je le réveille. "A ce stade de la grossesse ca ne peut être que ca!" On réveille les filles, 3h on arrive à la maison de naissance où Mel nous attend toute endormi sur le canap'. Papy récupère les filles sur le parking. On s’installe dans la chambre et se recouche.
11h les contractions s’intensifient, je me mets dans ma bulle quand elles s’imposent et je laisse passer la vague.
13 h je perds les eaux et je m’attends à ce que tout s’accélère mais seule la douleur monte d’un cran. MLP m’aide à changer de position, fait des impositions manuelles, surveille mon hydratation, m’encourage. Sa présence me réchauffe comme une bulle de protection, je peux me vivre sereinement malgré l’effort. Je le sens prendre sur lui, me soutenir corporellement, endurer des positions inconfortables...On accouche ensemble !

Après une bonne heure j’ai des doutes, les images mentales qui m’animent et mes sensations corporelles sont différentes de mes ressentis avec JJ pour qui des images de glissades me venaient. Cette fois j’ai une impression "coudée", "buttoir". Je fais confiance à ma sage femme qui m’encourage, me repositionne...Le temps passe, la souffrance grignotte mon énergie. Quand elle me propose de m’allonger pour favoriser l’écartement du bassin je sens que je m’épuise. Les contractions toutes les 3 à 5 minutes ne me donnent presque plus de répi et sont difficiles à gérer. La nuit est tombée depuis longtemps quand Mel revient, me donne l’heure, me dit que ca n’avance plus et que ce n’est pas normal, qu’il faut me transférer.

L’hôpital tant redouté, tant détesté et si traumatique s’impose encore à moi!
Dans ma tête et sans aucun préalable de réflexion je lui dis "pas de forceps, pas de ventouses, pas question d’acharnement par voix basse, je veux une césarienne!"
A genoux devant moi elle m’aide à enfiler un pantalon qu’on a découpé à la ceinture pour qu’il soit supportable. Je l’entends me dire " S, c’est un peu radical, il y a d’autres options tu sais...". "Non une cesarienne, il doit sortir au plus vite".
Le trajet à été des plus pénible. Arrivée aux urgences, je n’avais pour repère que l’activité sonore. Les yeux fermés je tentais de gérer l’insupportable. Le stress étant un inhibiteur de morphine autoproduite j’étais à l’apogée de ma souffrance et au bord de l’épuisement.
On m’a ausculté alors que j’étais en boule, en complaintes. Mel et Anth ont transmis mes volontés alors que je n’étais plus en mesure de parler… Si j’avais eu connaissance de la suite j’aurais peut être fait d’autres choix, des choix qui auraient été moins favorables pour mon bébé.

Le lit s’est mobilisé à grande vitesse "vite on l’emmène" et le vide de voix familières s’est imposé. Les rôles se répartissaient parmi le personnel. Une lumière éclatante me traversait les paupières toujours closes "on transfert". J’ai volé sur un plan dure. On m’a saisi les bras pour les écarteler "je pose la perf", en concomitance chaque soignant s’est jeté en pâture sur une partie de mon corps mi à nu sans ménagement ! L’un à jeté un champ sur mon ventre pendant que l’autre tentait de m’écarter les jambes de force à l’aide des coudes, l’autre m’imposait un masque étroit irrespirable pendant qu’un autre m’appuyait sur la trachée fortement provoquant une suffocation insoutenable. "Elle résiste à tout!" Tout ca sans un mot à mon intention, j’étais réduite à l’état d’objet à traiter. Une voix s’est détachée des autres "dans une minute c’est terminé madame" et j’ai sombré!
Après cet acte d’une extrême violence je me suis réveillée dans une grande salle vide et froide. J’ai cru entendre ou rêver la voix d’MPL "comment tu te sens?" Une seule pensée m’a animé : "Il va bien ? Tu l’as vu ? J’ai du mal à respirer!..." J’ai cligné des yeux il n’était plus là. Le personnel est venu me chercher pour aller en salle de soin....

]]>
2022-01-20T09:10:27+01:00
https://0libellule0.journalintime.com/tic-tac tic tac... Nous attendons encore notre plus gros cadeau de Noël. Bibi l'a dessiné sur son calendrier et si son petit frère est en retard où qu'il joue les prolongations comme elle, elle risque d'être décue! Ici les cours ont cessés il y a déjà deux semaines et je m'en suis réjouis parce que mes mains ne passaient plus sous le volant! Les travaux se font donc à distance. C'est aussi la période des bilans compta, des corrections d'examens de mes élèves...J'espère avoir le temps de boucler tout ca ces jours ci. En attendant on est dans une bulle (la plus stérile possible vue les

Nous attendons encore notre plus gros cadeau de Noël. Bibi l’a dessiné sur son calendrier et si son petit frère est en retard où qu’il joue les prolongations comme elle, elle risque d’être décue !
Ici les cours ont cessés il y a déjà deux semaines et je m’en suis réjouis parce que mes mains ne passaient plus sous le volant ! Les travaux se font donc à distance. C’est aussi la période des bilans compta, des corrections d’examens de mes élèves...J’espère avoir le temps de boucler tout ca ces jours ci. En attendant on est dans une bulle (la plus stérile possible vue les circonstances!), on profite du cocon familiale pour favoriser le bien être, la détente...tout ce qui sera favorable à la production d’ocytocine bénéfique pour l’accouchement.

Je me demande si je me souviendrai de ce contexte si spécial qui entour sa naissance. A ce jour on ne sait pas encore où l’accouchement aura lieu ! Les sage-femmes nous conseillent de soit rester à la maison soit venir jusqu’à la maison de naissance mais en étant sûre de pouvoir y arriver car la pire des situations serait que bébé arrive sur le trajet. Sa température corporelle doit être préservée quoi qu’il arrive… Est ce que je me souviendrai qu’à ce stade je ne tiens pas debout une journée entière, que les acidités gastriques me pourrissent la vie, que mon estomac est limité et indétectable tellement bébé prend de place, que les nuits sont déjà découpées...que la maladie de MPL est encore bien présente et que le contexte psychologique et notre sérénité en sont perturbés.

Ma seule inquiétude concerne les filles et le fait de les confier. Entre le covid, le temps de trajet de 50 minutes, le moment des fêtes où les amis sont absents...ce n’est pas simple de concilier la potentiel rapidité de son arrivée et l’occupation des filles pour que MPL soit soutenant et bien présent. C’est indispensable pour compenser le sentiment de vulnérabilité extrême de ce moment la.

Mes beaux parents sont théoriquement présent pour "compenser la pénibilité" potentielle et éventuellement accueillir les filles (en dehors des heures de travail, de prises de somnifères...donc quelques heures par jours!) et c’est une vraie déception. Si ils s’étaient interessés à la démarche et qu’ils étaient en mesure de sortir des conventions (se rendre dispo pour le projet plutôt que de consommer en cette période qui n’appelle qu’à ca...) alors jour et nuit ils pourraient être là dans les premières minutes de vie de leur petit fils ! Simplement parce que cette maison d’accueil est faite pour ca. La famille au sens large y a sa place, au salon pour s’y détendre et se relayer, en cuisine pour se restaurer, au jardin… J’espère qu’en tant que grand parent je serai aussi heureuse et investi que pour mes propres enfants.

Quand Bibi me dit "tu partageras ta maison maman ? Tu t’occuperas aussi de mes enfants avec moi?....Tu seras pas encore squelette quand je serai grande hein?!" j’ai le coeur qui se gonfle d’espoir sur le fait que j’aurai une place dans leur vie...à chacun sa perception du monde et surtout sa définition de ses priorités ! C’est une petite morale pour moi : le mieux est encore de ne rien attendre des autres pour s’épargner toute déception…

J’ai vraiment hâte de le voir.
Etrangement les perspectives de projections d’un enfant à l’autre sont vraiment différentes, que ce soit pendant la grossesse tout comme dans l’idée qu’on peut se faire des mois et des années à venir. Ici Il vient se greffer à une réalité familiale déjà bien construite. Pour Bibi tout était une découverte, pour ma JJ tout était comparaison et confirmation et pour mon Lili se sera encore bien différent. On sait où on va, ce qui nous attend, on se laisse vivre et on s’appuie avec conviction sur l’expérience déjà acquise…

]]>
2021-12-27T11:09:22+01:00
https://0libellule0.journalintime.com/A-la-volee A la volée... Papa recule avec précaution et je devine à travers la buée de la vitre que tu hurles! La fenêtre s'ouvre : "je t'aime de ton coeur maman! Pour toute la vie!" Enroulée dans mon châle de laine sur le perron mes mains se crispent d'émotion sur mon ventre déjà bien rond. Ces premiers mots d'amour en français maladroit me percutent le coeur. J'ai tellement de chance de vous avoir. A chaque instant vous faites mon bonheur. tous les jours je me délecte de petites anecdotes que je note dans un cahier à votre intention future. Bibi parle au bébé tous les soirs à travers "le micro du

Papa recule avec précaution et je devine à travers la buée de la vitre que tu hurles ! La fenêtre s’ouvre : "je t’aime de ton coeur maman ! Pour toute la vie!" Enroulée dans mon châle de laine sur le perron mes mains se crispent d’émotion sur mon ventre déjà bien rond. Ces premiers mots d’amour en français maladroit me percutent le coeur. J’ai tellement de chance de vous avoir. A chaque instant vous faites mon bonheur. tous les jours je me délecte de petites anecdotes que je note dans un cahier à votre intention future.
Bibi parle au bébé tous les soirs à travers "le micro du ventre" (le nombril) ! Cette situation à susciter pas mal de questions : "comment il est arrivé là le bébé?" ...histoire de la petite graine… puis le lendemain : "comment elle est arrivée dans le ventre la petite graine?"!... par amour...
Dans quelques semaines nous serons 5. Ils seront en supériorité numérique !

A sept bons mois de grossesse j’arrive encore à faire une heure trente de trajet chaque début de semaine pour me rendre à ma formation et assurer une journée de 12 bonnes heures ! Cet arrêt forcé de travail m’a bien miné le moral ces dernières semaines. Depuis Septembre j’ai vu le fruit de semaines de travail m’échapper. Des postes et belles opportunités me sont passés sous le nez et m’imposent encore d’attendre plusieurs semaines. C’est un tiraillement...même si ma vie de famille reste une absolue priorité. En attendant j’ai pu donner cours et me faire plaisir, je continue de me nourrir de cette formation qui sera un beau tremplin pour enseigner légitimement ensuite.
Avec les enfants et le temps qui passe j’aimerai m’ancrer professionnellement et qu’on puisse enfin choisir où établir notre nid. Mais ici tout est hors de prix...et surtout rien ne me plait.
------------------------------------------

8 mois.
Je viens de finir mon stage et d’enchainer mon rapport. Je suis surprise de consonance et l’évidente concruence entre mon parcours et ma place dans l’enseignement spécialisé. Cependant la proxémie des expériences n’est pas suffisamment marqué pour me satisfaire dans le changement. Je garde une préférence pour le fait d’enseigner à mes paires, par les échanges avec les adultes. L’andragogie dépouillé de ses aspects éducatifs est plus satisfaisante. Elle me permet d’être moi même, de parler librement, sans trop d’ajustement de phrasé… Après cette première expérience (qui sera confirmée par une seconde au printemps) je commence à voir cette formation comme un tremplin vers un capaes ! Heureusement celui ci peut se faire en cours d’emploi. Il faut juste trouver le poste pour cela

]]>
2021-11-25T08:38:00+01:00
https://0libellule0.journalintime.com/En-route En route... ...vers une nouvelle aventure. Dans trois mois il sera là. L'état de grossesse est peu enviable à mes yeux depuis toujours. La première fois il revêtait le manteau de la nouveauté, était tapissé de curiosité, de sensations nouvelles, d'appréhensions...la seconde fois fut celle de la confirmation et de la différentiation. Désormais je me sens engluée dans une impatience et un sas hors du temps! Je commence à subir les transformations corporelles et un début d'invalidité dû à la fatigue, à la réduction de ma mobilité...alors que je ne suis qu'au commencement du dernier

...vers une nouvelle aventure. Dans trois mois il sera là. L’état de grossesse est peu enviable à mes yeux depuis toujours. La première fois il revêtait le manteau de la nouveauté, était tapissé de curiosité, de sensations nouvelles, d’appréhensions...la seconde fois fut celle de la confirmation et de la différentiation. Désormais je me sens engluée dans une impatience et un sas hors du temps ! Je commence à subir les transformations corporelles et un début d’invalidité dû à la fatigue, à la réduction de ma mobilité...alors que je ne suis qu’au commencement du dernier trimestre. Paradoxalement il est appréciable d’avoir un corps assez expérimenté pour lui offrir à lui une aisance de mouvements que les autres n’ont pas eu. De ce fait on est très vite entré en contact. Il est vif, a une dynamique affirmé...IL…

Cette fois ci on a voulu savoir et on n’en fait pas de secret car les filles avait commandé une petite soeur ! Ne voulant pas qu’elles soient décues mais aussi pour leur proposer le temps de maturé cette notion de sexe différent, on a décidé de leur dire. Et bien sûr dès qu’elles l’ont su la terre entière en a profité !

Les grands parents et surtout papy sont hyper content d’accueillir enfin un petit mec, d’autant plus que ce sera surement le seul. On est encore dans les clichés de la lignée qui est assurée!...

Nous avons vécu ces trois derniers mois en impro. L’objectif était le repos. La crise sanitaire et l’arrivée du bébé nous ont contraint à tout vivre sur le moment. Les filles ont quand meme pu profiter des jeux dans le sable et des baignades, des stages en tous genre : a la ferme, les princesses...
La veille de la rentrée alors que nous semblions apaisés, empreints d’un peu de recule sur la maladie...le stress a rattrapé MPL qui a fait une petite crise. On est toujours dans un dédale médicamenteux, hasardeux, un labyrinthe de diagnostique… On élimine des pistes sans voir le bout de celle sur laquelle on progresse.

Moralement j’ai aussi eu un contre coup la semaine dernière. Epuisée de me sentir en charge depuis des semaines. D’être alerte aux signes de changement, aux sources de stress… J’ai eu du mal à définir mon malaise. Pétrie d’un tiraillement entre volonté d’exercer et sentiment d’insécurité en commençant des projets que je devrais peut être sacrifier.
Cette semaine ma formation hebdomadaire à commencé. J’ai aucune certitude sur son évolution, sur son aboutissement annuel avec l’arrivé de bébé...c’est à 1h20, des journées de 12h…

En parallèle je fais quelques recrutements pour mon groupe, j’m’implique dans une commission de rédaction pour un guide la profession et je passe du temps à conseiller et réorienter certains patients...ca m’occupe et contre mon sentiment d’inutilité du moment. J’ai postulé pour ces prochaines semaines mais avec un ventre bien apparent maintenant j’en espère pas grand chose. Je suis aussi au regret de mettre au panier tous les efforts produits en Mai dont le démarrage des projets de collaboration avec un grand groupe était prévu pour Septembre...j’ai même pas osé les relancer !

Ce temps mort, cette pause carrière imposée m’a sabré ! Stoppé net dans mon élan, démoralisé sur le plan professionnel et pourtant la raison est des plus belle ! Ma vie familiale est une absolue priorité et malgré la passion de mon métier, il reste secondaire. Il suffira de trouver l’énergie de tout recommencer…
En l’attendant tout est déjà prêt pour son arrivée ! Au troisième on est rodé…

]]>
2021-09-10T20:43:39+02:00
https://0libellule0.journalintime.com/3smn-Surprise Surprise! C'était un matin câlin...un matin de retrouvailles après des épreuves répétées de séparation. L'hospitalisation ne nous a pas épargné émotionnellement... La sonnerie du réveil a écourté une tendresse étirée. - Tu sais parfois je pense au fait qu'on aurait pu avoir un troisième...j'y pense puis je me dis que peut être... Devant son hésitation et sa confusion je ponctue sa phrase: - ...peut être que tu pourrais t'accrocher à cette idée!? Il s'immobilise. Son air interrogateur précède son questionnement: - ha bon! pourquoi? - Parce qu'il est déjà là! Son expression

C’était un matin câlin...un matin de retrouvailles après des épreuves répétées de séparation. L’hospitalisation ne nous a pas épargné émotionnellement...
La sonnerie du réveil a écourté une tendresse étirée.
- Tu sais parfois je pense au fait qu’on aurait pu avoir un troisième...j’y pense puis je me dis que peut être...
Devant son hésitation et sa confusion je ponctue sa phrase:
- ...peut être que tu pourrais t’accrocher à cette idée!?
Il s’immobilise. Son air interrogateur précède son questionnement:
- ha bon ! pourquoi?
- Parce qu’il est déjà là!
Son expression fut très fluctuante, piégée entre sourire et incertitude de compréhension.
- quoi ? Mais t’es sûre ? Vraiment?
Nous nous sommes étreint un court moment avant d’entendre l’appel des filles.

Depuis bientôt dix jours je portai le poids de ce secret ! Personne ne devait le savoir avant lui. Son état ne permettant pas d’être pleinement réceptif à cette bonne nouvelle, je ne voulais le priver de se vivre en toute conscience des faits. C’est à peu près le temps qu’il m’a fallu pour le réaliser moi-même !

Tous les évènements liés à sa maladie ont fait que je l’ai priorisé. Les filles devaient être rassurée, sécurisée et garder un rythme de vie serein. De ce fait je me suis un peu oubliée. Allant jusqu’à douter de ce que j’avais pu noter de mon cycle. Pensant que c’était un oubli de ma part...jusqu’à ce que mon corps parle et m’alerte par des perceptions qui ne trompent pas et que je suis en mesure d’identifier facilement grace aux grossesses précédentes.

Nous hésitions, nous avions laissé une porte ouverte en nous disant qu’on était pas assez sûrs pour provoquer l’évènement mais pas assez sûrs non plus pour y renoncer. Nous avions donc décidé que la nature choisirait pour nous en mettant la date buttoir de fin d’année.
Moi qui adore les surprise, celle-ci est de taille.
Dès que je l’ai su la peur est revenue me visiter ! Peur de le perdre, lui qui sera probablement le dernier que je porterai en moi.
Avec toute la mise en place de la prise en soin autour d’MPL j’ai attendu une bonne semaine avant de placer des rdv pour moi...la première écho à révelé un terme pour fin Décembre : déjà trois mois que bébé est là! ! Nous aurons donc d’ici peu les résultats de la prise de sang qui nous dira le sexe.

L’autre grosse surprise concerne mon travail dont j’ai immédiatement été écarté ! Les résultats de ma non-immunité ont conduit le médecin a m’arrêter sur le champ ! (ici on ne plaisante avec les risques pour les femmes enceintes contrairement à la France qui ne teste même pas sur ces pathologies!)

Du jour au lendemain j’ai prévenir des dizaines de familles et annoncer que les suivis thérapeutiques se stoppaient pour au moins trois mois avant que ma remplaçante n’arrive… Ca m’a crevé le coeur. Je me suis tellement investie avec les enfants...
Paradoxalement c’est aussi une libération. Je jonglais depuis des semaines avec les gardes provisoires avec la menace de perdre ce job faut de congés… Alors je souffle. Je profite. Je respire à un rythme raisonnable depuis peu. L’été arrive et est propice à la convalescence d’MPL...nous avons une rentrée mouvementée qui s’annonce, tant en terme de travail qu’en prise de décisions...alors je repos sera le maitre mot de ces prochaines semaines.

]]>
2021-06-26T22:43:17+02:00
https://0libellule0.journalintime.com/Dix-ans Dix ans... Dix ans que j'écris ici!! Quelle surprise de remonter à mes premières traces écrites et de faire ce constat alors que j'avance ici sans me retourner. Aussi longtemps que je me souvienne, écrire a toujours été un exutoire, une prise de recule spontanée, un soupçon de micro nostalgie sur ce qui s'écrit au fur et à mesure des lignes. Une fine empreinte de temps animée d'un élan vital qui se perd et s'évapore dans les méandre du web... Ma première intention en venant ici était d'y perdre des pensées secrètes tout en creusant un sillon de vie. Un drôle de paradoxe!

Dix ans que j’écris ici! ! Quelle surprise de remonter à mes premières traces écrites et de faire ce constat alors que j’avance ici sans me retourner. Aussi longtemps que je me souvienne, écrire a toujours été un exutoire, une prise de recule spontanée, un soupçon de micro nostalgie sur ce qui s’écrit au fur et à mesure des lignes. Une fine empreinte de temps animée d’un élan vital qui se perd et s’évapore dans les méandre du web…

Ma première intention en venant ici était d’y perdre des pensées secrètes tout en creusant un sillon de vie. Un drôle de paradoxe ! Journalintime est allé au delà de mes espérances quand en tout anonymat il m’est venu en aide en m’offrant un refuge sécurisant, en me permettant d’échapper à mon persécuteur d’une autre époque.
Aujourd’hui encore, et bien que style ait changé, je viens avec plaisir jongler avec les mots, jouer avec le file de la narration et le sens de la vie.

Un seul mot se détache… merci.

]]>
2021-06-22T22:12:07+02:00
https://0libellule0.journalintime.com/En-impro En impro Dernièrement tout à basculé. Du jour au lendemain j'ai du porter seule tout ce que nous avions mis en place en sachant que nous serions toujours deux à se le partager. C'était sans compter les surprises impromptues de la vie. Ces dernières semaines on aurait presque pu penser que c'était Noel tant on a du ouvrir de boites! Certaines ont révélées quelques diablotins, d'autres contenaient de grandes émotions... On peut tous s'imaginer un corps qui défaille, un lot de symptômes biologiques. On est tous en mesure de recevoir des résultats d'analyses et de se laisser percuter par

Dernièrement tout à basculé. Du jour au lendemain j’ai du porter seule tout ce que nous avions mis en place en sachant que nous serions toujours deux à se le partager. C’était sans compter les surprises impromptues de la vie. Ces dernières semaines on aurait presque pu penser que c’était Noel tant on a du ouvrir de boites ! Certaines ont révélées quelques diablotins, d’autres contenaient de grandes émotions…

On peut tous s’imaginer un corps qui défaille, un lot de symptômes biologiques. On est tous en mesure de recevoir des résultats d’analyses et de se laisser percuter par leurs conséquences… la médecine est lisible, compréhensible quand elle est mesurable, quantifiable, quand on peut voir par des radios, des scanners, des échos...mais quand vous êtes touchés par "un cancer mental" qui remet toute votre réalité en question, c’est autre chose !

Tout d’un coup on bascule dans une autre dimension. On devient trop faible pour s’accrocher à ses perceptions corporelles, trop instable pour se faire confiance, trop émotif pour décrypter toutes les émotions et pouvoir s’y fier comme des états d’alerte appropriés et en phase avec une réalité douteuse. On est alors perdu dans ses propres méandres psychocoporels.
A quoi se fier ? A quoi s’accrocher ? Comment dissocier le délire de la réalité ? Comment lutter sans ressources ? Comment vivre la peur au ventre et renier des mécanismes archaïques destinés à notre survie qui en réalité nous empoisonne ?

Ces questionnements, cette insécurité sont des fléaux qui collent à la peau, des parasites dont il va falloir se défaire.
Après une semaine d’hospitalisation nous avons décidés d’une sortie contre avis médical ! Il est insoutenable de penser qu’on peut offrir une camisole chimique à des gens qu’on laisse déambuler dans des lieux stériles de vie. Comment trouver et s’accrocher à un quelconque élan viral quand on vous prive de tous flux sensoriels, de toutes relations, de tous vecteurs affectif, de toute rythmicité environnementale en percevant à quelle saison nous sommes, en voyant le soleil se lever et se coucher, en étant priver d’objectifs psychomoteurs ? C’était pour moi un non sens : on ne peut faire revivre une personne qui s’éteint en la privant de tout ce qui fait la vie !

Alors il est rentré béquillé et hypothétiquement stabilisé par un traitement chimique. Tous les autres moyens d’étayage psychique ont été mis en place et s’organisent. Depuis quelques jours je le vois remonter en douceur, à pas de fourmis. Les doutes, les angoisses le pétrissent et l’isolent encore mais il adhère sur quelques points à la vie. Ses mises en mouvement sont motivées (en participant au quotidien, en répondant aux sollicitations de ses filles...) même si parfois c’est aussi envahissant, déroutant, voire insécurisant, au moins il est connecté avec une réalité qui est la sienne et qu’il devra retrouver pleinement.

Je me sentais capable de le porter, pendant des semaines si nécessaire (malgré les crises, malgré les fluctuations émotionnelles, la pression de l’entourage...). Alors quand on m’a sommé de "le placer" dans un lieu approprié la colère à pris place ! Motivée par quelles raisons ? Parce que ces lieux existent et qu’ils sont là pour être rempli ? Parce que la norme l’exige ? Parce qu’il serait conforme de l’isoler là bas et de continuer à vivre "normalement"?... Quand on est seul, perdu et que personne n’est là pour vous porter alors oui peut être...mais quand votre plus grande chance de survie est de vous accrocher à ce qui vous anime le plus alors non ! La vie peut être réorganisée par ordre de priorités, même si il faut faire des sacrifices; réduire son temps de travail, trouver des gardes en urgence, s’improviser aidant dans le soin… La famille c’est l’unité ! Il est inconcevable pour moi de confier à d’autres ce que je peux faire, d’autant plus si je suis convaincue que cela répond à besoin viral.

Cette pathologie de la honte est révélé avec surprise par les proches qui jamais ne se seraient dévoilés sur ce vécu si nous n’avions pas été concernés. Des millions de personnes vivent cela et le taisent à jamais tout en apprenant ensuite à vivre plus raisonnablement dans le respect de leur rythme et plus à travers celui que la société leur impose.
Il faudra des semaines, voir des mois pour traverser ce dessert mais nous en sortirons que plus forts!
D’autant plus qu’un récent évènement est venu de nouveau tout bousculer et va nous demander encore une fois d’improviser…

]]>
2021-06-06T22:35:56+02:00