Custo diariste

faut bien y passer 1juillet

Ha j’arrive à l’heure pourtant ! Alors comment ce fait il qu’il soit nécessaire de commencer par attandre? ! Je m’installe et saisis un magazine, l’affaire DSK parasite toute les unes des revues, je renonce mais je feins quand même d’en lire une. Réflexe occupationnel pour donner le change!^^

Je jette un oeil, c’est pas vrai, je suis tombée dans le créneau des mémés ! L’ambiance est bonne enfant, les rires suivent les blagues creuses, les éclats de voies s’échappent par la porte restée ouverte sur la rue tant il fait chaud. Je regarde et évalue rapidement où ils en sont. Je déteste attendre. Mais je sais que ca ne durera pas, ici je suis privilégiée.
Dans quelques minutes je dirais précisément ce que je veux puis je passerais le reste du temps à batailler pour freiner la créativité du service et pour faire respecter mes volontés.

Ca y est c’est mon tour ! J’arbore un grand sourir de satisfaction et j’entre dans mon personnage sociale. Pendant que j’enfile une casaque qu’on me noue dans la nuque je rêve vainement:
"Ha si je pouvais me priver de parler jusqu’à ce que ce soit finit"...Mais bon difficile de faire autrement alors je m’efforce d’échanger quelques banalités déguisées en petites phrases personnalisées et bien ciblées qui m’épargneront peut être un investissement conversationnelle démesuré. Pour éviter d’avoir à s’exprimer le mieux est encore d’avoir l’art de faire parler les autres ! :)

Je m’installe dans un fauteuil en cuire et me bascule en arrière pour quelques minutes de soins. Après avoir justifié et nié mon état de stresse qui soit disant transparaît comme une évidence sur le sommet de mon crâne, je finit par acquiescer aux conseils presque divins de la personne qui me surplombe.

Tout d’un coup changement de rythme des oscillements de doigt, qui se promènent dans ma chevelure. Je suppose que je dois les interpréter comme un massage !  ? Comment en apprécier les effets, alors que l’eau me coule dans la nuque qui n’a cesser de se raidir depuis qu’elle est en contact avec la céramique froide, que les bruits des appareils me bourdonnent aux oreilles et que mémé glousse à côté?!!...
J’espère juste que ca ne durera pas trop longtemps que je puisse me détendre !

Le malaxage frénétique à la serviette m’indique la fin du suplice et m’offre la libération du moment : ca y est le plus dure est passé ! Maintenant on entre en phase de négociation ! Je vais indiquer clairement mes volontés sur les quelles il va greffer quelques suggesions, blablabla....

Installée face à cet ingrat de miroir, je me dis que je ressemble à rien sauf à un chien mouillé et après tout peut être qu’il a raison, ce serait mieux comme ca!...Non non il ne fera pas de moi ce qu’il veut. Et puis pas question de rentrer insatisfaite et de ressortir les ciseaux pour combler les manques à la maison !

Ca y est il se lance tel un créateur très inspiré. Je profite de ces délicates et jouissives minutes de silence que seul le bruit métalique des lames vient à peine perturber. Vous pensez bien que ca n’a pas duré. La question du moment qui préoccupe tout le monde est tombée : "alors les vancances?..."

Je me voyais mal plomber l’ambiance en revélant que je me lancais dans une période intense de travail entre anticipation des cours avant la rentrée et une nuit sur deux au boulot qui me priveront de voir le jour de tout l’été et qui probablement feront de moi une loque avant la fin de la saison...alors j’ai glissé un petit mensonge sur quelques jours de congés...
J’ai crains sa déconcentration quand je lui ai retourné la question et qu’il en à profiter pour me parler des problèmes psychologique de sa femme en cure de soins. Ha difficile d’échapper aux confidences quand on sait que vous les adorer.

Une minutes plus tard je retenais mon souffle. Une bimbo grande brune aux yeux de biche venait de soigner son entrée. Difficile, même sans ca, de la louper. Sa chevelure noire corbeau encadrait son visage et chutais en arrière jusqu’à une courbe de reins nettement prononcée. Sa peau bronzé contrastait vulgairement avec sa robe court jaune canari qui encerclait des cuisses encore fermes pour son age avancé.
Elle se pavanait comme un épouvantail dressé sur des échasses et affolé par le vent.

Attirer par le seul producteur de testostérones présent dans les lieux elle désigna sa parure de pacotille acheter chez lui la veille. Son regard s’est imédiatement plongé dans son vertigineux décolté qu’elle ne manqua pas d’accentué en se trimoussant en avant. Grotesque et pitoyable ! Heureusement pour moi il eu la présence d’esprit de stopper son geste. Avec un trait d’humour je fis remarquer que cette douce distraction qu’il semblait apprécier pouvais me porter préjudice dans l’action qu’il était en train de mener !

Quelques minutes plus tard pendant qu’il me choucroutais le haut du crâne et que j’entendais cette petite voie qui me disais:" mais dis lui que c’est pas la peine ! Là c’est shampoing directe en arrivant à la maison!" J’attendais impatiemment que ca se termine et je ne voulais surtout pas interrompre le maître d’oeuvre!^^

Un effet de style plus tard avec une valse de coup de ciseaux en voltige pour être sur de m’impressionner en ponctuant sa prestation et hop, un petit sourir et un regard ciblé pour s’assurer de la finalité.

Ca y est enfin, plus qu’à payer avant de m’échapper de ce lieux surfait, fantaisiste mais nécessaire… Pendant mes quatre vingt dix secondes de parade de rue qui m’amènent chez moi je me demande s’il a couper assez pour ne pas avoir trop rapidement à y retourner…

Au passionné de poesie je laisse ce lien qui vous invite à la lecture de "La chevelure"magnifique écrit de mon auteur préféré:
http://www.bacfrancais.com/texte/23-texte-la-chevelure.html