Custo diariste

*Fuire!*

J’entre dans l’appartement avec beaucoup d’entrain, ma sœur m’emboite le pas. L’odeur de renfermé et de poussière si caractéristique des maisons de vacances me rappelle le temps qui s’est écoulé depuis notre dernière visite. J’aime ce lieu, son confinement… Elle dépose les valises, je prends mes marques en cuisine… Pressée elle retourne à la porte...je réalise qu’elle ne fait que me déposer. Un sentiment de gène que je ne m’explique pas m’envahi, j’hésite, me retiens, trop tard elle est parti ! La porte claque, je suis désormais seule ! Cette impression bizarre persiste, je n’arrive pas à me souvenir de ce qu’il fallait que je lui dise...je cherche et ...*stupeur*, les clés?! ! oO

Je n’ai pas de clés ! Je me retrouve donc enfermée dans l’appartement ! On a pour habitude de fermer par sécurité même quand on est là...je panique ! Tout d’un coup cet intérieur me parait plus confiné, plus exigu...mon regard affolé suit le rythme effréné de mes pensées "je dois me calmer, y a forcement un double quelque part". Je commence frénétiquement à chercher "quel bordel, j’avais pas remarqué ca en arrivant!". je réalise que ca va me prendre un temps fou, je suis dans l’appart de mes parents, étonnamment je ne pense pas à les appeler ! Je suis seule, livrer à moi même. Je retourne tout quand tout d’un coup une énOrMe souris s’échappe de sous un carton ! Une seconde plus tard je suis perchée sur la table de la salle à manger !

La tout bascule, l’improbable surgit. Maintenant ma quête de clés je décide de ne plus toucher le sol et de continuer à chercher ! Je me vois sauter de meuble en meuble à la Catwoman, m’accrochant aux portes, aux armoires et autres avec un naturel déconcertant. Plus je fouille plus le besoin de sortir se fait pressant. Comme une démente à la limite de la perte de contrôle je saute partout, passe de pièce en pièce en retournant chaque tiroir...toujours sans toucher le sol pour éviter le danger (une souris! ! Non mais franchement c’est une blague ! Un loup j’aurais compris ;-) une reptile encore plus mais une souris!!...). J’arrive dans cette pièce four-tout et saute de l’établi de mon père à la machine à laver. Je réalise qu’il faut que je sorte sur le champ. Je m’affole, suffoque et perd pied à chercher ce qui peut être n’est pas là et je dois fuir cette situation inconfortable.

De ma position je vois la lucarne qui me rappelle qu’on est dans un demi sous sol ! (étrange quand on est arrivé je voyais l’horizon et j’aurais parié qu’on était au moins au 4ème ! me serait je enterrée?) J’empoigne une espèce de petit burin et un marteau pour attaquer l’ouverture de la fenêtre tout en me questionnant sur ma capacité à passer dans cet espace étriquée. Confiante et déterminée je frappe de toute mes forces comme si ma vie en dépendait!
En quelques seconde la sécurité cède ! Le vent du dehors s’engouffre et je respire un air frais avec une jouissance inégalée ! L’espoir m’envahit tout autant qu’il me pénètre les poumons. Stratégiquement je passe une épaule, je rentre le ventre, j’ai peur que le bassin passe pas mais après quelques contorsions c’est bon ! \o/les jambes suivent et bientôt tout mon corps se retrouve dehors...plus que la tête...Dernier regard à cet espace de misère que je laisse....mais...non....non...la tête ne passe pas!!!
Je suis pétrie d’effroi. Je dois me glisser de nouveau à l’intérieur. Affronter à nouveau ma peur. Toujours perchée sur la machine je reprends mes outils et j’attaque le cadre la fenêtre en me demandant tout en tapant si le mur ne va pas s’affaisser, si je ne dois pas envisager de grignoter un peu le mortier...je réalise que ca va prendre une éternité :( j’ai la liberté à portée et je dois au prix d’efforts colossaux tout défoncer pour y accéder...agacée et profondément attristée je me sens excédée, à bout de nez...je me réveille avec ce poids sur l’estomac et un gout amère....
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J’ai écris ce rêve ce matin et je reste étonnée de voir que je n’arrive pas à le décanter!
Comme si il était dénué de sens, comme si je ne voulais pas l’interpréter. Plus de 12 heures plus tard, encore toute imprégnée je me dois d’essayer.
Le lieu de vacances est de type familiale, pourtant je ne le connais pas dans la vraie vie ! Ca n’a rien à voir avec la maison en bord de mer...là c’est lieu étriqué confiné. C’est étrange car il offre ce paradoxe d’être enviable à mes yeux et en même temps repoussant, car poussiéreux, vieux, délaissé...rhooo ca y est j’ai une petite idée ! Si je pense à un lieu que j’aime où je me sens à la fois chez moi sans l’être vraiment, un lieu familier mais étranger, un lieu dans lequel je suis malgré moi enfermée...forcement ca ne peut être que "cet autre site" que je ne peux citer :/

Quel lien avec ma sœur ? Possible qu’elle représente le lien cette complicité, relation presque fraternelle qui m’a invité, déposé, puis abandonné là avec empressement.
J’y suis enfermée, toute ma peur et mon angoisse dans ce rêve vient de là. Il est vrai que j’y ai laissé malgré ma volonté une part de moi. Tant dans ce que j’y ai conté en trois ans dans mes écrits de vie qu’en terme d’investissement de temps et d’énergie.
L’angoisse ! C’est étonnant parce que dans la vrai vie il m’en faut pour ressentir ca. Pourquoi suis je si affectée de voir emprisonné la bas une partie de moi ? ... peut être parce que j’y suis inhumée sans que personne ne le sache… peut être parce que comme dit J je somatise ce mal:
"la digestion ^^ Quand on digère mal, le corps traduit souvent ça par de gros cauchemars car le corps est mal :)" Ca doit être ca, je digère pas et j’en rêve.

Le mal incarné...lui une souris! ? Alors ca...je n’en n’est pas peur en réalité pourquoi prendre cette forme mimi? ! Me parait il si petit, si inoffensif en réalité ? ^^ Le plus étonnant est de me dire maintenant que pas une seconde j’ai pensée à l’écraser ! :-) Haaaaa mais c’est peut être parce que je me suis transformée en catwoman (référence perso qu’il m’accordera ^^) Le chat et la souris, logique… ca nous va bien...
Je fuis...je me sens mal, étouffée, oppressée terriblement, je veux remonter à la surface...c’est assez fort en symbolique. Je casse tout pour pouvoir fuir et sortir mais ma tête (qui je suppose représente ma raison) ne peut pas sortir! ! C’est un paradoxe que je n’explique pas.
Ce que je peux supposer c’est que si il m’avait permis de récupérer cette partie de moi je me sentirais entière aujourd’hui et pas dépossédée d’une partie de moi. Je me sens piégée labas malgré ma volonté à me distancer :( et je continuerais de ma débattre pour en sortir tant que ca me manquera…