Custo diariste

*Lire*

Notre amitié a fait son nid sur une affection réciproque, elle s’est ensuite construite et renforcé à travers des moments importants de nos vies. Malgré tout l’investissement énergétique était la plupart du temps unilatéral. Bien que parfois je sois fatiguée de l’investir avec cette dynamique j’ai toujours remis ca, encore et encore… jusqu’à l’accepter comme notre normalité.
Lorce qu’elle a su que j’avais été accidentée elle est passée (hasard ou pas ? Elle avait un cours juste à côté) elle m’a déposé un bouquin dont on avait parlé cet été. J’ai apprécié son attention. Mais ce n’est pas trop dans ces habitudes.
Alors hier quand spontanément elle m’a proposé une vente de livre au centre ville j’ai saisi l’occasion. "si tu me roules je sortirai volontiers ! On passera entre les gouttes :p "

Le temps qu’elle fasse le trajet j’avais préparé tout ce qu’il nous fallait en béquillant partout. Dans le tram on n’a pas cessé de papoter sur ce qu’on espérait glaner. On a toujours un milliers de choses à se raconter alors qu’on s’est vu longuement 3-4 jours plus tot ! Quelques minutes plus tard perdues dans un dédale de bâtiments, de ruelles pavées et de petites cours, on commençait à être bien trempées. Recroquevillées sous un porche une dame nous a expliqué le déroulement, le temps d’attente...on du renoncer et rebrousser chemin.

Frustrées toutes deux on se rassurait d’avoir pris l’air et d’être sortie malgré tout quand j’eu l’idée d’aller dans cet endroit que j’aime bien à l’autre bout de la ville...
Après avoir marché sous la pluie, évité les nids de poule sur le parking avec le fauteuil tout en prenant abondamment la pluie nous sommes enfin arrivé...\o/
Pongées immédiatement dans cette odeur si caractéristique des vieux bouquins, chacun a pris son rayon, je redevenais autonome. La lecture des tranches défilaient, les palpations s’enchaînent, les tentations se multipliant puis l’appel à la raison s’est imposé!
Elle revint une heure plus tard avec un mini cabas de bouquins jeunesse, quelques classiques et un sourire radieux ! *il en faut vraiment peu pour nous substanter* !
On est rentré trempées, épuisées mais satisfaites de la journée.
En nous quittant je lui ai proposé de venir manger tous les mercredis de ma convalescence après ses cours si elle le voulait.(plus que quatre semaines!)

Elle m’a aussi proposé un ciné en cibant un film primé sur traite de la maladie mentale… Je reste surprise de toute son attention et du fait qu’elle ce soit saisie de cette situation pour faire la démonstration de son affection. Je suis bien heureuse qu’elle soit mon amie. Je partage avec elle des choses bien précieuses que je ne connais qu’avec une poignée de personne dans mon entourage et ca la rend encore plus précieuse pour moi:
- La passion de le lecture (on se conseille mutuellement des bouquins depuis notre adolescence)
- et l’aisance du dialogue. C’est une amoureuse des mots comme moi. Quand on échange je me sens entièrement libre de m’exprimer comme bon me semble avec l’exactitude des mots qui me viennent. Sans avoir à me soucier d’en rectifier certains de peur d’une incompréhension ou d’une interprétation de prétention de mon interlocuteur.

J’ai aussi cette aisance avec MPL qui qualifie mon coté littéraire de "plaisant" ^^
Dernièrement il me faisait remarquer que je développais cet aspect. En réalité je l’ai toujours eu. Depuis toute jeune (8/10ans) je lis avant de me coucher. Ce a quoi s’est ajouté les lectures scolaires au collège, au lycée puis à la fac (plus par plaisir que par nécessite)...Les années de travail de nuit on considérablement amputé cette activité puis j’ai renoué avec ce plaisir...d’autant plus avec ce changement de profession qui m’épuise moins et me laisse plus de temps. Du temps que j’ai eu massivement cet été pendant mes vacances et encore plus désormais avec ma convalescence...du temps à accorder à ce plaisir de lecture...et d’écriture...mais ca c’est une toute autre histoire...
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Pendant que j’écrivais ce texte G "bouinait" aux quatre coins de la pièce. Je lève les yeux et le vois les bras plein de MES chaussures avec un sourire radieux!
"Je vais enfin pouvoir les mettre au placard!" Mon regard désemparé l’a amené à se justifier:
"a quoi bon te faire envie en les ayant sous les yeux?" Et bien que j’ai cherché à négocier (réflexe de survie esthétique!) il m’a rassuré:
"je t’ai laissé que les pieds droit ! :D mais juste les plates ! Pas question que tu te casses l’autre cheville pour être belle!"
Et j’ai regardé mes précieuses disparaitre… :p