Custo diariste

Mode d'emploi!

Ils sont livrés sans les petits chenapans ! A un mois de vie je me suis vue dans la nécessité de prendre du recule sur moi même pour ne pas sombrer ! Assise sur le bord du lit je la tenait, toute chaude et serrée contre mon sein, elle tétait désespérément comme si sa vie en dépendait alors qu’elle était surement repue. Elle luttait de toute évidence contre le sommeil, contre le fait répétitif et inéluctable qu’elle serait déposée à nouveau dans son lit, seule et séparée de son élément vital, moi.
Jamais je n’avais vécu un tel état d’épuisement physique et un tel écart entre celui ci qui était au plus bas et l’immense joie qui m’emplissait le coeur à chaque regard posé sur elle.
On nous dit "dormez en même temps que votre bébé", "c’est un sommeil parsemé mais c’est déjà ca"... encore faudrait il qu’il dort ! Encore faudrait il qu’il ne soit pas inversé entre le jour et la nuit et que lorsqu il récupère de sa java nocturne Bibi prend un relais diurne! !

Lors de ma dernière visite avec la sage femme (rencontre bien émouvante après tout ces mois d’accompagnement et la force émotionnelle partagée lors de ce grand événement de vie), jlui dis que JJ ne dort qu’en fin de nuit puis jusqu’à midi… "Ho une vraie ado" me dit elle ! Avec l’acné disgracieux du nourrissant il n’y a pas de doute ! :D
C’est drôle et anecdotique mais ca n’en est pas moins crevant.
Cette nuit là, je me demandais comment il était humainement possible de dormir 4h par nuit depuis un moins en donnant autant le reste du temps ? Nos petits angelots sont aussi de petits vampires qui répondent à leurs instincts de survie quitte à mettre le votre en gage ! On commence à parler de burn out parental...je comprends mieux pourquoi en constatant sur quel terrain de fragilité il peut s’enraciner insidieusement.

L’hiver est déjà bien présent, il limite les sorties et les cantonne aux fréquentes visites chez le médecins (car Bibi vient de changer de milieu de garde et chope tout ce qui traine!), les démarches administratives dues à naissance principalement, quelques visites de famille occasionnelles… et mes journées en formation. En m’occupant des enfants 20h sur 24 (car JJ ne reste pas posée qq par sans pleurer, ce qui la place en écharpe ou dans mes bras pour téter) je dois avouer que retourner en cours trois semaines après l’accouchement m’a fait du bien. Mon corps n’était pas pret et j’ai du findre le fait que tout allait bien (alors que j’avais les seins au bord de l’explosion et qu’un simple éfleurage lors des contacts en séance avec les enfants m’aurait fait pleurer de mal!!).

Ce semestre est vraiment décisif pour l’année de pratique qui vient de s écouler- il validera la pratique- mais aussi pour poursuivre au second semestre sur la théorie. MPL est à 125% de son temps de travail, ce à quoi il cumule un temps fou dans les transport… c’est épuisé et un peu paniqué :p qu’il à gardé JJ à trois semaines de vie ! Heureusement sa mère qui est en arrêt lui à proposé de venir la garder chez eux pour le rassurer et le conseiller au besoin. C’est l’occasion aussi pour eux de passer un bon moment, et pour elle de briser la solitude inhérente à son long arrêt.

Nous avons donné le préavis de départ pour l’appart, les visites vont commencer et nous cherchons chaque jour un appart plus au Nord pour nous rapprocher de la frontière et mettre les enfants à l’école làbas pour qu’ils puissent pratiquer la langue… mais les offres sont rares et des sacrifices se profilent… d’ici peu il faudra en plus du reste se mettre dans les cartons…