Custo diariste

autosomation!

A la relecture de mon dernier écrit je mesure l’ironie de la situation. Je m’explique. Depuis Avril bien des choses ont eu lieu. J’ai terminé, non sans mal, ma formation et obtenu mon diplôme de prof. Bien que je sois inscrite sur les listes officielles et qu’il y a pénurie de prof partout, je ne m’attends pas à me voir attribuer une place dans ce système où je ne rentrerai dans les cases que pour boucher les trous et me vivre en insécurité permanente pour préserver un emploi sous payé.

Le mois suivant, en pleine période propice à sauver les désespérés de fin d’année qui ne trouvent pas de profs, j’ai dégotté un job en haute école pour donner cours aux éducateurs spécialisés. Une expérience que j’ai pleinement savouré. Bien que je m’y sentais parfaitement à ma place, l’option de pérennité m’avait desuite été annoncé comme exclus alors que j’avais le titre de YM qui correspondait parfaitement à l’intitulé du cours ! La raison ? Les masters de sports peuvent donner cours de n’importe quoi. Cette possibilité de mouvement est plus facile pour les directions qui se moquent de la qualité des cours et préfère se faciliter la tâche en déplaçant des pions....Bref le contrat vient de se terminer et je suis de nouveau en recherche d’emploi.

En Juin on a attendu encore et encore les attributions provisoires de MPL par la nouvelle direction. La veuille des vacances toujours rien ! Il y avait anguille sous roche. Bien que les vacances en France furent riches de divertissements, de moments agréables en famille, on n’a pas cessé de ressasser les options qui s’offraient à nous pour Septembre. Au retour, MPL a eu son coup de massue ! Alors qu’il était rassuré depuis plus d’un an de ne plus être menacé en ayant la place du dernier arrivé possiblement éjectable, on lui a annoncé que celui ci avait perdu son poste faute d’heure et qu il n’avait plus qu’un mi temps ! Il était abasourdi. On avait envisagé différents mouvements en interne, une perte d’heures éventuelle mais en pensant qu’elle serait compensée et surtout sans remettre en cause son temps plein!
Lui qui avait ruminé de ne pas savoir était resté méfiant et avait envisagé d’aller voir ailleurs juste pour ne pas redevenir le bouche trous. A ce stade ca s’imposait !

Le stress s’est donc imposé dès la seconde session. Dans mon école aussi on avait coupé dans le vif. A la délibé des profs présents depuis trois ans ont perdu leurs postes ! C’est hécatombe dans toutes les écoles qui se réajustent faute d’inscriptions et donc d’effectif. MPL s’est résigné à prendre aussi du secondaire, tant que c’est dans le supérieur et pérenne.
Une course folle s’est engagée. La difficulté est que chaque choix est un pari risqué puisse que les écoles secondaires cherchent désespérément un prof de N en pénurie bien avant les hautes écoles qui ouvrent un mois plus tard.

Cinq semaines plus tard il jongle encore avec trois ou quatre employeurs. Sa Directrice qui pensait en faire ce qu’elle voulait à pris sa leçon et doit assumer la pénible tâche de lui ajuster constamment ses plannings puisqu’il est partiellement nommé chez elle et qu’elle doit l’employer...
Cette situation de ballotage où on l’a fait danser en lui faisant croire à des heures nommables pour finalement lui dire qu’il n’y avait plus assez d’inscrit et lui laisser des miettes, commence à se stabiliser.

Cette situation dans laquelle j’essaie d’être la plus soutenante possible par la prise en charge de tout le reste, est très inconfortable pour moi aussi. Elle impacte directement mes options de recherche d’emploi qui se réduisent comme peau de chagrin. Je dois trouver de l’emploi sur un mouchoir de poche et fonctionner comme une mère célibataire car je dois récupérer les enfants avant 18H puisque MPL finit parfois à 21h et ne rentre qu’à 22h...c’est un vrai casse tête malgré ma sur diplômation.
C’est dans ce contexte de pénibilité qu’on a fait la rentrée de mon petit Lili. Heureusement PML a pu l’emmener le premier jour. A chaque fois je me déchire intérieurement en me séparant de lui. Maintenant, il a pris ses repères, il a vite trouvé plaisir à y aller et progresse déjà dans ses apprentissages et son autonomie. Qu’il grandi vite mon petit bouchon !

Le défi cette année est de tenir la barre, de s’économiser, se reposer quand on peut, se soutenir....parce qu’un autre défi nous attend, il est amorcé et il est de taille !