Custo diariste

quel place pour mes ex 19 Avril 2011

Je sais pas vous...mais moi c’est assez particulier. J’ai toujours mis un point d’honneur à tourner les pages de ma vie définitivement, sans intention d’y revenir. En tout cas dès mes premières relations jusqu’à l’age adulte. Ainsi je pensais naïvement éviter tout regrets, toute culpabilité, toute souffrance ou autre de ma relation fraîchement révolue.

Concrètement je renonçais à tous contacts : c’est finit, on arrête tout là ! Je zappais les sollicitations tardives, j' effaçais le numéro et j’évitais toutes situations susceptibles de créer une rencontre. Ha la pensée magique des ados...nostalgie...C’était une forme de nettoyage, on efface toutes traces, comme ci rien ne c’était passé.
Mais c’était sans compter quand vieillissant tout ce complique toujours un peu. Le temps et les évènements nous imposent quelques surprises. par ce qu’en théorie c’est bien joli de choisir l’éloignement comme l’option de facilité. Mais en réalité on sait que la vie est toujours un peu plus compliquée !

Pour la plus part la formule initale à bien fonctionnée mais je pouvais pas échapper à quelques exeptions !

Je prend l’exemple de mon ex' le plus "sérieux". Cinq ans de relation compliquée, tortueuse, vécue par intermittence et comprenant un grand lot de rebondissement en tous genre...un amour réciproque démesuré mais torturée dans une incapacité de renoncement… Mais c’est une autre histoire...
Seule mon départ à l’étranger à pu imposer une distance suffisante et imposer une finalité libératrice à cette succes story incessante.
Après deux bonnes années réfugiée à l’autre bout du monde nous nous sommes revu, en France lors d’un drame familiale. C’était inévitable il est le frère de ma meilleur amie !

Nous avons renoué, affectueusement, amicalement. Au cours de présentations de courtoisie je lui ai brièvement présenté mon mari, lui sa compagne...pour un premier contact c’était déjà bien assez ! J’étais dans une dépense folle d’énergie pour répondre à la bienséance et cachée désespérément ce que le passé venait de me jeter au visage si voilement. J’étais bouleversée. Mon surplus d’émotions à peine perçu pouvait heureusement se confondre avec ma profonde compassion pour le drame familiale qu’ils vivaient...
Ca été le déclencheur d’une nouvelle relation. J’ai laissé décanté mes ressentis, puis j’ai fais le trie pour les identifier à travers tout un cheminement et bien sur de nombreux questionnement dont l’enjeux majeur était : Est ce que je l’aime encore ? Oui certainement ! A vie probablement! ! Mais différemment. Comme je l’ai déjà écrit "Amour d’un jour, Amour toujours".

Quand il a apprit que je me mariait il a comprit que cette fois c’était différent, que je ne jouais plus à le rendre jaloux, qu’il n’y aurait plus de place pour lui dans ma vie...Il a dabord essayé de me rejoindre mais je l’ai dissuadé. Il a finit par courageusement jeter ses tripes sur le papier. J’ai fais une lecture poignante, sanglante et très émouvante de son ressenti la veille de mon mairage!
Au milieu des derniers préparatifs je lui répondais le coeur serré, ne serais ce que pour faire honneur à son comportement novateur : Il m’avait avoué pour la première fois et désespérément à quel point il m’aimait ! Ce qu’il n’avait jamais fait en cinq ans. Mais, bien sur, il était trop tard, tout était déjà joué !

Après dix ans, tous les évènements familiaux nous ont rapproché : mariage de sa soeur dont on était tous deux témoins, les funérailles des grands parents, ses trente ans, les anniversaires des enfants...Je me réjouissais de ces longues années d’amitier…

Mais après le dernier évènement familiale où je suis toujours un peu génée d’être plus à mon aise que sa compagne, j’ai eu une doute lors d’une conversation banale et quelques regards méfiants.
Je m’explique, par pudeur et respect de nos conjoints réciproques nous avons jamais évoqué notre relation passée, seulement le fait que j’ai toujours été au sein de cette famille comme une de leur fille (sous entendu par le biais de leur fille mon amie M). J’ai pris conscience que sa compagne ignorait la nature de notre relation et ces cinq années passées ensemble ! De mon côté la transparence est total. Mon mari est très ouvert d’esprit.Par conséquent tas de questions m’ont submergées, remettant en question cette amitié si particulière…

Enfin...Il est loin le temps où raisonnablement je me disait que la place de nos ex' ne pouvait être que dernière une porte définitivement fermée.

Et vous ? Quelle place réservez vous à vos ex' ?