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Le coup de sonnette a annoncé le début de la soirée. Les bisous se sont échangés massivement dans l’entrée et nous avons pris soin de nous réchauffer devant un thé avec de filer au centre. Le pas empressé, on longeait le canal et son petit port plein de charme quand le palais des congrès est apparu. Sans interrompre notre petit discours frénétique du a l’excitation du concert à venir, on s’est engouffré dans un hall gigantesque dont les notes de musique lointaines vinrent alimenter notre appétit de découverte.
Après avoir slalomé et arpenté le niveau inférieur pour rejoindre notre salle, on s’est arrêté dans un immense salle d’attente où se dressait une estrade destinée à un "orchestre de patience". Ce fut bien étrange pour Meg' de reconnaitre quelques profs de fac, ou croiser des collègues, tout que pour moi d’entendre des accents de partout ! Bien que j’ai initié ce mouvement et cette sortie, j’avais juste l’impression à ce moment précis d’être un poisson sortit de son bocal !
Les trois quart d’heure imposés avant l’entrée en salle furent vite passés tant on était contentes de se retrouver. Pour contrer la promiscuité dont j’ai une aversion profonde, nous nous sommes rétracté en cercle et on a longuement papoter. Si bien que je n’ai remarqué qu’après notre singularité. Ce n’est qu’une fois assises dans nos gros sièges confortables et duveteux que j’ai parcouru la masse des yeux : Un dédale de têtes blanches et dégarnies! ! :) Je fis alors la remarque : "Il serait tout aussi incongru de voir un centenaire au Hellfest"*
Alors qu’on attendait l’orchestre une jeune fille est venue s’excuser d’un imprévu ! Avec la difficulté que j’ai eu pour obtenir ces places, j’ai frémis de peur d’entendre ce spectacle annulé. Un simple inversion du programme fut annoncé à mon grand soulagement.
Le thème de cette année est vraiment charmant : "Passions de l’âme et du coeur" !
Le concerto de Budapest s’est mis en place sous la direction d’Andras Keller. (Bach : concerto brandebourgeois N°3 en sol majeur). Un groupe de violons et violoncelles entourait un magnifique clavecin. L’acoustique de la salle semblait parfaite. Dans un silence religieux, les premières notes du collégiale vinrent percé le silenceet donner naissance à une harmonie somptueuse ! Une ambiance presque magique semblait circuler dans la salle.
Pour moi, novice assumée, la musique classique ne s’écoute qu’en cd. Et bien que la musique numérique soit d’une grande qualité elle reste incomparable avec la réalité!
En vrai tout a une autre dimension. Les notes peuvent presque se matérialiser ! Lors de la seconde partie (concerto pour clavier en fa mineur), j’avais l’impression que les notes du pianos, bien rondes, chaudes et pleines, étaient projetées jusqu’en fond de salle alors que les à coups rythmés des violoncellistes s’échouaient sur le sol de l’estrade et que seuls les violons s’exprimaient au loin dans un tressautement de dualité et de survie !
Tout avait une autre dimension ! C’était magnifique de se laisser envelopper et posséder par les sons tout en me sentant physiquement m’abandonner à ce moment.
Ce fut court, bien trop court, mais savoureux!
Je me réjouis aussi de m’être réconciliée avec le piano que j’associais jusqu’ici à un souvenir tellement prégnant que seules quelques notes suffisaient à me révulser l’estomac au point d’en vomir !
Cette douce expérience musicale sera à coup sur renouvelée l’année prochaine mais cette fois avec une succession de spectacles!...
*En référence a ce festival qui se tient chaque année juste à côté d’ici et qui rassemble surement tout autant de millier de personnes que la folle journée !
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LXIX – La Musique
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile
J’escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D’un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l’immense gouffre
Me bercent. D’autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !
Charles Baudelaire
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Pêle mêle:
- suite au rdv de la semaine dernière et l’annonce tant redouté des résultats : la PEC se fera mais à 8h de route d’ici ! Un logistique contraignante qui va quelque peu impacter mes projets de cet été...et je ne crains qu’une chose : être encore sur liste d’attente...on verra...
- On m’a demandé cette semaine une autorisation pour utiliser ma photo de StJ prise l’année dernière pour en faire la couverture du site de la ville ! Ca fait toujours plaisir ^^
- le CIF est en cours ...