Custo diariste

A la volée...

Papa recule avec précaution et je devine à travers la buée de la vitre que tu hurles ! La fenêtre s’ouvre : "je t’aime de ton coeur maman ! Pour toute la vie!" Enroulée dans mon châle de laine sur le perron mes mains se crispent d’émotion sur mon ventre déjà bien rond. Ces premiers mots d’amour en français maladroit me percutent le coeur. J’ai tellement de chance de vous avoir. A chaque instant vous faites mon bonheur. tous les jours je me délecte de petites anecdotes que je note dans un cahier à votre intention future.
Bibi parle au bébé tous les soirs à travers "le micro du ventre" (le nombril) ! Cette situation à susciter pas mal de questions : "comment il est arrivé là le bébé?" ...histoire de la petite graine… puis le lendemain : "comment elle est arrivée dans le ventre la petite graine?"!... par amour...
Dans quelques semaines nous serons 5. Ils seront en supériorité numérique !

A sept bons mois de grossesse j’arrive encore à faire une heure trente de trajet chaque début de semaine pour me rendre à ma formation et assurer une journée de 12 bonnes heures ! Cet arrêt forcé de travail m’a bien miné le moral ces dernières semaines. Depuis Septembre j’ai vu le fruit de semaines de travail m’échapper. Des postes et belles opportunités me sont passés sous le nez et m’imposent encore d’attendre plusieurs semaines. C’est un tiraillement...même si ma vie de famille reste une absolue priorité. En attendant j’ai pu donner cours et me faire plaisir, je continue de me nourrir de cette formation qui sera un beau tremplin pour enseigner légitimement ensuite.
Avec les enfants et le temps qui passe j’aimerai m’ancrer professionnellement et qu’on puisse enfin choisir où établir notre nid. Mais ici tout est hors de prix...et surtout rien ne me plait.
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8 mois.
Je viens de finir mon stage et d’enchainer mon rapport. Je suis surprise de consonance et l’évidente concruence entre mon parcours et ma place dans l’enseignement spécialisé. Cependant la proxémie des expériences n’est pas suffisamment marqué pour me satisfaire dans le changement. Je garde une préférence pour le fait d’enseigner à mes paires, par les échanges avec les adultes. L’andragogie dépouillé de ses aspects éducatifs est plus satisfaisante. Elle me permet d’être moi même, de parler librement, sans trop d’ajustement de phrasé… Après cette première expérience (qui sera confirmée par une seconde au printemps) je commence à voir cette formation comme un tremplin vers un capaes ! Heureusement celui ci peut se faire en cours d’emploi. Il faut juste trouver le poste pour cela