En route...
...vers une nouvelle aventure. Dans trois mois il sera là. L’état de grossesse est peu enviable à mes yeux depuis toujours. La première fois il revêtait le manteau de la nouveauté, était tapissé de curiosité, de sensations nouvelles, d’appréhensions...la seconde fois fut celle de la confirmation et de la différentiation. Désormais je me sens engluée dans une impatience et un sas hors du temps ! Je commence à subir les transformations corporelles et un début d’invalidité dû à la fatigue, à la réduction de ma mobilité...alors que je ne suis qu’au commencement du dernier trimestre. Paradoxalement il est appréciable d’avoir un corps assez expérimenté pour lui offrir à lui une aisance de mouvements que les autres n’ont pas eu. De ce fait on est très vite entré en contact. Il est vif, a une dynamique affirmé...IL…
Cette fois ci on a voulu savoir et on n’en fait pas de secret car les filles avait commandé une petite soeur ! Ne voulant pas qu’elles soient décues mais aussi pour leur proposer le temps de maturé cette notion de sexe différent, on a décidé de leur dire. Et bien sûr dès qu’elles l’ont su la terre entière en a profité !
Les grands parents et surtout papy sont hyper content d’accueillir enfin un petit mec, d’autant plus que ce sera surement le seul. On est encore dans les clichés de la lignée qui est assurée!...
Nous avons vécu ces trois derniers mois en impro. L’objectif était le repos. La crise sanitaire et l’arrivée du bébé nous ont contraint à tout vivre sur le moment. Les filles ont quand meme pu profiter des jeux dans le sable et des baignades, des stages en tous genre : a la ferme, les princesses...
La veille de la rentrée alors que nous semblions apaisés, empreints d’un peu de recule sur la maladie...le stress a rattrapé MPL qui a fait une petite crise. On est toujours dans un dédale médicamenteux, hasardeux, un labyrinthe de diagnostique… On élimine des pistes sans voir le bout de celle sur laquelle on progresse.
Moralement j’ai aussi eu un contre coup la semaine dernière. Epuisée de me sentir en charge depuis des semaines. D’être alerte aux signes de changement, aux sources de stress… J’ai eu du mal à définir mon malaise. Pétrie d’un tiraillement entre volonté d’exercer et sentiment d’insécurité en commençant des projets que je devrais peut être sacrifier.
Cette semaine ma formation hebdomadaire à commencé. J’ai aucune certitude sur son évolution, sur son aboutissement annuel avec l’arrivé de bébé...c’est à 1h20, des journées de 12h…
En parallèle je fais quelques recrutements pour mon groupe, j’m’implique dans une commission de rédaction pour un guide la profession et je passe du temps à conseiller et réorienter certains patients...ca m’occupe et contre mon sentiment d’inutilité du moment. J’ai postulé pour ces prochaines semaines mais avec un ventre bien apparent maintenant j’en espère pas grand chose. Je suis aussi au regret de mettre au panier tous les efforts produits en Mai dont le démarrage des projets de collaboration avec un grand groupe était prévu pour Septembre...j’ai même pas osé les relancer !
Ce temps mort, cette pause carrière imposée m’a sabré ! Stoppé net dans mon élan, démoralisé sur le plan professionnel et pourtant la raison est des plus belle ! Ma vie familiale est une absolue priorité et malgré la passion de mon métier, il reste secondaire. Il suffira de trouver l’énergie de tout recommencer…
En l’attendant tout est déjà prêt pour son arrivée ! Au troisième on est rodé…