*Appartenance*
"Fermez les yeux. Visualiser un espace de verdure. Mémorisez ce que vous voyez, ce que vous sentez et ressentez...où aimeriez vous vous poser, comment le feriez vous?... "C’est un exercice de projection destiné à déterminer les contours de votre chez vous symbolique.
Quand j’ai fais cet exercice moi,même avant de le faire pour les autres, j’ai vu un espace vallonné...indéfiniment vallonné ! Dépouillé de tous contours, de toutes limites. Un espace qui aux yeux de tous serait presque insécurisant à cause de sa vastitude. C’était assez révélateur de mon incapacité à me poser, à me sentir chez moi quelque par...pour moi le monde m’appartenait, j’étais partout chez moi et nul part à la fois. En réalité je ne me suis jamais sentie rattachée à un lieu et je détestais l’idée d’être contrainte aux limites de mes murs ou de frontières quelconque.
Que ce soit dans l’idée ou dans la réalité je détestais l’appartenance empoisonnante d’un lieu.
Concrètement ca a changé avec le temps, pour des raisons de volonté de placement financier, j’ai fini raisonnablement par investir dans de vrais murs ! J’y ai même trouvé une notion de plaisir à travers le temps et les activités que ca a suscité.
Dans cette projection je voyais un arbre (un repère), j’y installais une serviette de pic-nique sortie de mon sac à dos et je m’y allongeais temporairement pour me substanter.
Les repères, des vrais, ceux dont on sait qu’on y ai émotivement attaché, j’en ai. Mais ils pourraient disparaître sans que j’en sois vraiment affectée. La question s’est posé avec la maison de vacances qui contient que du plaisir et des souvenirs de gosses très tendres...
Le seul chez moi qui me manque c’est celui que j’ai quitté sans y être préparée. Celui que j’ai aidé à construire, celui où j’ai posé mes valises, des bouts de vie, des bouts de moi, des bouts de tout...
Ce site était pour moi idéale. C’était un espace sans limites physiques, un lieu où je pouvais recevoir, échanger avec mes proches.Un espace où j’avais mon atelier pour créer, un burreau pour archiver ma vie, une porte blindée, sécurisée… enfin c’est ce que je croyais :( ...