*Coco...*
Je rangeais la bibliothèque tout en cherchant un livre pour ma petite soeur quand je suis tombée sur un format poche de Maupassant… l’ouverture c’est faite sur la première page de la nouvelle de Coco. Immédiatement après la lecture des premières lignes je me suis sentie dérangée, un souvenir embrumé m’appaissait par petite touche, une impression désagréable et une profonde tristesse m’ont envahi !
Je me suis souvenu vaguement de ce récit… de Zidore ...et je me suis dis que de Custo à Coco il n’y avait que peu de différence...Que l’absence de compassion et de considération était au coeur de chaque vécu tout autant que la cruauté du goujat dont cette nouvelle fait le récit.
Coco est l’histoire d’un vieux cheval confié à un garçon de ferme qui a pour mission de l’accompagner chaque jour pour manger (un engagement entre ces deux personnages) Mais Zidore n’assume pas le fait de se faire juger en sa compagnie, on se moque de lui à cause de ce cheval. Zidore tourne sa colère sur cette pauvre bête et décide de mettre fin à tout ca en lui faisant payer ! Ayant du pouvoir sur cette pauvre bête de some inoffensive, il décide de l’attacher à un piquet et de le laisser là. Mais ca ne lui suffit pas, il se joue de ses espoirs et le torture quotidiennement avec un sadisme effrayant pendant que lui profite de la vie en allant courir les champs !
Il décide de revenir et de regarder l’animale se débattre avec ses liens pour atteindre l’herbe verte qu’il ne peut manger. Il agonise, meurt de faim, il s’éteint à petit feu parce qu’il ne peut ni s’étendre ni manger, ni se défaire de ce lien.
Spectateur sadique Zidore le retrouve en peu de temps, allongé sur le flanc. Inéluctable finalité due à sa torture.
D’abord il choisit de ne rien dire comme pour taire la vérité dont il aurait supposément honte. Puis il s’assume faussement en disant au fermier que l’animal est mort. Ce dernier décide commodément de prendre pour argent content cette demie vérité et lui demande de l’enterrer. Zidore s’exécute et ironiquement on vit sur la tombe de l’animal pousser une herbe verdoyante ! Comble de la cruauté, zidore eu le confort de vie de ne jamais être inquiété pour son crime! ! Ca vous rappelle quelqu’un ? Moi oui ... Qui est Zidore à mes yeux?... :(
Si je n’avais pas de lien évident à faire entre cette nouvelle et mon vécu est ce que cette histoire me serait revenu en mémoire aussi facilement ? Je pense que non...Je me rappelle de l’indignation ressentie à l’adolescence à la lecture de ces lignes. Moi qui a cette époque était à vif émotivement...j’avais la naïveté de croire que ce n’arrivait que dans les livres, que dans la réalité "la vie" rétablissait toujours les équilibres manquant… il aura fallu que je tombe sur un Zidore pour faire un amère constat inverse...peut être bien qu’on est tous destiné à en rencontrer un pour perdre nos illusions d’ado?...
L’analogie de mon vécu et de cette histoire est assez flagrante. Une cruauté engendrée par une colère mal gérée qui se déverse ensuite injustement sur l’un et profite allègrement à l’autre sans qu’il en soit jamais inquiété.