Custo diariste

*Dernière ligne droite!*

Je nous revois traverser l’immensité des Appalaches aux arbres entièrement gelés, un décore presque surréaliste où seules les pancartes oranges signalant les traversées d’orignaux et de skidoos tranchaient à vif ce paysage de pureté. Les riguedons raisonnaient dans l’auto pendant que G filmait un bout de route...On venait de quitter ses parents et chacun intériorisait ses ressentis. Son silence et sa volonté occupationnelle d’amusement donnaient à peine le change. On avait tous deux le coeur gros.

La cohabitation n’a pas été parfaite et j’avoue que sa mère, particulièrement, nous a pas toujours facilité l’ambiance mais globalement on peut se satisfaire de nos échanges sincères. G à mis l’emphase sur sa volonté d’apaisement avec elle. Il a quitté la maison au début de l’age adulte et leur relation étaient tintée d’épreuve d’indépendance, de tentative d’influence, de prise d’autonomie imposée...de petite conflit d’opposition finalement.
Sa mère est restée sur ce fonctionnement qui s’est cristalisé avec les années et il était aisé d’anticiper le fait qu’elle reproduirait ce shémas. G a mis toute sa patience à l’épreuve ! Faisant avorter toutes les tentatives qu’elle mettait en place pour arriver à la dispute tant attendue. Il a prouvé sa maturité et a pris le temps de lui expliquer ce cheminement, de mettre en évidence l’homme qu’il est devenu et ce qu’il attend désormais de leur relation. Ces observations qui me rendent fière de lui me renvoient un sentiment de sécurité. Je le sais raisonné et raisonnable.

En les quittant je me disais que j’avais accompli ce que j’étais venu faire : connaitre mes beaux parents, investir cette famille qui est la mienne par procuration, connaitre les grand parents de mon futur enfant. J’ai pris connaissance de leur histoire de vie, de ce qui importe pour eux, de leur façon d’être et d’exister et nous avons travaillé à nous rapprocher. La séparation en fut que plus difficile mais nous ne pouvions faire autrement que de lutter activement contre le temps et la distance qui nous séparent.

Lors de notre retour le GPS nous a donné le chemin le plus court, plutôt que de passer sur les ponts de Québec nous nous sommes retrouvé au traversier ! La vue sur le château de Frontenac de Lévis était magnifique ! Le fleuve drainait péniblement les bloques de glace...la T° frollait les -30°c
Arrivée chez sa soeur je savais que nous passerions trois petits jours tranquilles. Le samedi elle avait invité les cousins cousines que G et elle n’avaient pas vu depuis bien longtemps. La soirée était vraiment fun.
Le défit ce ces deux jours à été d’équilibrer la valise ! Retranché au moins dix kilos ! Nous avons donc laissé les raquettes, les patins, les bottes d’hiver, les gros pulls...
Lors du départ à la gare de Québec Katy nous a témoigné sa volonté de venir nous visiter au printemps...probablement l’an prochain ! :) Encore une fois le départ fut difficile mais contrairement à ses parents, cette fois si nous pouvions nous projeter et nous consoler sur la prochaine fois où nous nous verrons. Ce fut donc le coeur gros mais rassurer par cette perspective réjouissante que nous nous sommes redirigé vers Montréal…