Custo diariste

KO

C’est le combat des extrêmes ! Le choc des évolutions ! L’infiniment petit nommé "Corona" qui croise la route de l’infiniment grand "l’égo" de l’homme et sa frénétique volonté d’extension, de domination. Le match du siècle dont tout le monde se souviendra. Qui finira Ko ? Qui se relèvera après avoir pris une bonne droite ? Qui sera projeté dans les cordes sans l’avoir vu venir ? La meilleur des options qui s’offre à nous c’est d’avoir l’humilité de déclarer forfait ! Descendons du ring avant de prendre une bonne raclé.

A deux jours du weekend Martine demande à sa fille si elle compte maintenir ses activités du weekend et se mettre en contact malgré les recommandations...Flo acquiesce avec légèreté ! Sa mère lui dit navrée qu’à partir de maintenant elle ne pourront plus se voir car elle est immuno déprimée. Comme ca ne suffit pas à lui faire prendre conscience du danger elle la sensibilise aux risques qu’elle fait courir aux autres et au poids de la culpabilité potentielle qu’elle pourrait être amené à porter, ce à quoi elle répond simplement "M’en fou, j’les connais pas!"
Deux jours passe, le confinement est imposé. Flo se retrouve face à elle même quand elle rentre épuisée de la Pharma où elle n’a pas arrêté de préparer des commandes pour les personnes les plus paniquées...elle appelle sa mère en pleurant "je suis désolée maman, j’avais pas réalisé"
Ha si seulement juste avant de monter sur le ring on pouvait tous se prendre cette petite claque de conscience…

Le chant d’un rossignol m’a réveillé ce matin à 5h30, une petite douceur printanière habituellement couverte par les moteurs des premiers travailleurs matinaux, pas aujourd’hui. C’est un dimanche matin qui se prolonge encore et encore...ca me donne envie de faire des crêpes mais...plus d’oeufs ! Je pense alors machinalement à sortir à l’épicerie de quartier puis le souvenir brutal de la situation, des rayons vides, se rappelle à moi :/ Jamais je n’aurai pu imaginer il y a encore deux mois que je vivrai dans un pays aux frontières closes, que je serai assigné à résidence comme des millions de personnes. Que nous serions emmener à passer tout ce temps ensemble…

Je me dis alors que le monde est en mouvement, que nous sommes dans un pause entre deux respirations. Il est trop tôt pour penser à l’après, pour spéculer sur les changements que cela va occasionner et pourtant...qu’en j’imagine furtivement ce que ca pourrait être je me dis que la première chose à réguler ce sont les hôtes du virus ! Le voyage touristiques deviendra peut être un souvenir privilégié des anciens. Les relations étroites seront désuètes et les confrontations de nos kinésphères étroitement liées à nos degré d’hygiène ! Pourrons nous encore nous "rencontrer" ?
La prévision la pessimiste que je peux faire aujourd’hui concerne l’économie. Pour cela l’homme ne s’adapte pas, il vit crise sur crise quelqu’en soit l’origine, en 29 en 70, en 2008, en 2020...c’est un système pyramidal où ceux qui se tiennent en équilibre au sommet ne peuvent envisager de modifier la base s’en en tomber. Et comme aucun d’eux ne veut en descendre rien ne change.

Aujourd’hui repos. J’ai besoin d’intégrer. De savoir que tout le monde va bien, d’hyper communiquer pour me rassurer, de penser pour me projeter, de me saisir de cette état de pleine conscience facilité par ce monde qui tourne au ralenti… On a tout ce qu’il faut, on est bien, voire même très privilégié comparé à d’autre alors on va sagement attendre, profiter les uns les autres, réorganiser notre quotidien, l’adapter au rythme et au besoin des enfants qui ont une autre temporalité…