L'été...enfin c'est vite dit!
La dernière fois que j’ai eu quelques minutes sur cet ïlot d’intimité j’étais en épuisement avancé. Depuis j’ai sevré JJ la nuit, malgré une petite régression ces dernières nuits, je peux enfin avoir des nuits qui commencent à être raisonnables (3, 4 levés quand Bibi ne s’y met pas aussi). La reprise du travail nous l’imposait; en me levant à 5h30 ou en faisant des journées de 11h impossible de ne pas dormir, surtout que je me pose rarement et que j’enchaine les kilomètres pour réaliser les soins…
C’est assez étrange d’y retourner et beaucoup moins pénible que l’été dernier où j’ai mis énormément d’énergie à m’adapter en étant balotter chaque jour dans un service différent ! (imaginez la qualité du soin quand vous n’avez pour seule priorité que de répondre à la tâche en les enchainant faute de temps!...). Bref cette année j’ai le confort d’avoir un planning pour l’été et de rester au même endroit pendant une à trois semaine, c’est "grand luxe" ! Revenir au même endroit un an plus tard force la réflexion d’un bilan annuel.
Scolairemment ca n’a pas été simple. J’ai commencé l’année avec des inquiétudes pour mon stage, un premier trimestre avec des vides de cours qui auraient pu me faire décrocher. La reprise en Janvier à été épouvantable ! Pour cause une prise de tête avec ma responsable de formation qui a le monopole de l’enseignement et s’est placé stratégiquement à toutes les étapes tout en sélectionnant judicieusement que des personnes dévouées et soumises pour gérer les miettes de cours qu’elle leur laisse ... Haaa le pouvoir...même dans un microcosme aussi insignifiant qu’une école, il reste extrêmement avilissant moralement pour ceux qui n’ont pas de garde fou contre les abus inéluctables qu’il génère. Bref j’en ai fait une grosse crise d’urticaire ! Première grosse somatisation de ma vie ! Le fait de la savoir sur le terrain lors de mes pratiques me rendait malade. Elle a se regard vide et diaphane des "marches-mort" et ne semble animé d’aucune empathie. Son surmoi est aussi développé que son égo et en fait une castratrice jubilatoire… bref elle me sortait par la peau ! Malgré tout j’ai essayé d’optimiser cette difficulté, d’être la plus résiliente possible et j’en ai profité pour travailler ma facette sociale dans un jeu de rôle animé d’hypocrisie nécéssaire à ma survie. A vingt ans je serai venu provoquer par conviction la personne qui pointe une arme sur ma tempe mais plus maintenant. Je suis plus outillée qu’elle pour l’amener là où je veux qu’elle aille!..
Cet été Marie m’invitait en Suisse pour fêter nos 40 ans mais… pff 40 quand même ! Ca se fête vraiment? ! Lâcher mes trente ans se fait la mort dans l’âme. Tant qu’on est dans la trentaine on dit encore "la jeune femme", à 40 c’est fini. Heureusement je me sens grandi et pas seulement en âge. Il est vrai que j’ai aussi mûrie...
Si je faisais le bilan de ses dix ans ce serait le vertige!!
J’ai fini mes études à l’univ' puis j’ai trouvé le job idéal en finissant de restaurer ma maison… et dans les cinq dernières années j’ai quitté mon mari, refait ma vie, déménagé à l’étranger, j’ai eu mes deux enfants en faisant une formation de plus de trois ans!... La trentaine à été beaucoup plus fulgurante que la vingtaine qui a été une transition paisible où j’ai eu besoin de me poser, de me connaitre, de me construire, de réfléchir à ce que je voulais et ne voulais pas.
Forcément maintenant que j’ai posé les bases d’une nouvelle vie je me demande ce que me réserve la quarantaine.
Mes souhaits ?
Etre heureuse comme c’est le cas chaque jour en continuant à me vivre dans une extrême simplicité et en affutant mon esprit critique. En mettant les relations vraies au coeur de ma sphère intime.
Trouver un job épanouissant, et ouvrir mon cabinet serait super.
Développer ma conscience écologique en augmentant mes pratiques pour initier mes filles à limiter leur impact sur le monde...
Nous sédentariser un peu en famille : Trouver un chez nous avec un extérieur agréable que je pourrais sur investir pour mon plus grand plaisir…
Et pour un avenir plus proche; je fais parti des heureux élus qui auront la chance de faire leur stage en milieu pédiatrique !
On partira une bonne semaine fin Aout pour faire une coupure avant d’attaquer une rentrée qui s’annonce sportive nerveusement. MPL à postulé dans tout le pays cette année et bien au delàs en traquant toutes les démarches administratives dissimulées de façons dissuasives dans les méandres institutionnels… malgré tout, tout va encore se concentrer et se décider sur quelques jours en semaine début Septembre ! Pile pendant la semaine marathon de mon stage!...D’ici là les vacances devraient être un sas bienfaisant pour ne pas se monter en pression...ensuite nous verrons comment survivre pendant les derniers mois qui me séparent du mémoir et de la soutenance finale…