Rappel à la réalité
Quand on a fait la visite de ce logement ma JJ était fraichement née, toute emmitouflée dans son cosy en ce début d’hiver. Tout était neuf, propre et promettait des prestations thermiques confortables pour la famille. Les grandes baies vitrées qui donnent sur le jardin apportaient encore plus d’ampleur à la grande pièce centrale… On n’a donc pas hésité une seconde.
Il a bien fallu un ans pour nous installer et prendre nos marques ! Arrivée dans le pays depuis tout juste un ans je changeais de nouveau pour une autre région. Les cours et les bébés m’ont tellement occupé que j’ai vidé les derniers cartons il y a seulement quelques mois!
Le garage - dernier refuge bordelique- à pris forme en fin d’été seulement! !
On se vit en toute simplicité. Notre intérieur nous ressemble : rien d’ostentatoire car on déteste ca. De la récup' (pour notre esprit minimaliste et anti-consummériste), des bibliothèques partout qui accueillent nos centaines de livres et dans le bas de celles ci des caisses de jeux qui débordent d’options créatives pour les filles. Le blanc est resté de mise faute d’appropriation et de projection dans les lieux. Les notes de couleurs sont apportées par les jeux, quelques meubles sympas, les photos et les livres.
On est bien ici, juste bien. On tolère le voisinage à qui on parle peu. On s’autossuffit !
Alors ce fut la grande surprise ce jours ci quand "le boy"de la propriétaire nous a fait part de sa volonté de faire une visite!
Et oui ici les proprios ont le droit d’en faire deux par ans ! Impensable en France où les locataires ont tous les droits et où on le sens du respect de la vie privé surtout !
Savoir qu’on allait devoir supporter cette intrusion nous a révulsé un peu plus de jour en jour. D’autant plus que sa réputation l’a précède ! Elle qui n’a même pas daigné nous rencontrer le jour de la signature du bail, elle qui n’a jamais pris contacte en trois ans et s’est contentée de faire porter ses messages et ses désirs par son homme à tout faire!... Elle qui est venue de façon impromptue réclamer son droit et la preuve de l’entretien de la chaudière !
Bien que je sois formée et expérimentée pour établir des profils, bien que je sois experte du langage non verbal et de l’expression corporelle, les gens m’étonnent encore ! Elle est ce que j’appelle une Sophie. Une cultérreuse à peine instruite qui s’est engraissée sur le dos des autres et joue les nouveaux bourgeois à s’en rendre grotesque faute de maitriser les codes de bonne tenue en société ! Intrusive, maladroite, grossière et marquée par un manque évident de savoir vivre, elle a déboulé comme un chien dans un jeu de quilles ! J’aurai pu simplement attendre qu’elle passe mais son excès d’assurance et surtout sa condescendance ne pouvait pas passer.
Les gens sont si primitifs dans leurs apprioris de communication qu’ils en sont affreusement prévisibles ! Grande, la face plate, les tâches de rousseurs, les cheveux lissés et quelconques, la coupe rose qui traduit malheureusement ses origines rurales et surtout sa voix portante, lui ont fait croire qu’elle pouvait me toiser, passer le doigt sur l’évier comme on relève une trace de poussière et me dire que ca, ca ne lui plaisait pas !
J’ai pris sur moi car toute réaction issue de l’émotion ne peut être qu’inappropriée.
Si j’ai une qualité depuis toujours c’est bien celle de déconcerter les gens par mes choix de communication et mon art d’insulter les gens avec courtoisie ! Et je ne m’en suis pas privé ! Pas question de laisser une psychorigine qui vit depuis toujours sur 15km, qui parce qu’elle est chef d’équipe dans la superette de quartier, se croit la reine du village, me faire ch...
A les Sophies sont partout ! Ce sont les mal Alpha au féminin. Elles ont beau se parer d’artifices, la soif de pouvoir et de domination en font des femmes grotesques la plus part du temps, vide d’interet pour l’essence même de la vie. Dans des priorités pécuniaires et carriéristes qui les rendent creuses et tristement conformistes jusqu’au bout des ongles… tout ce que je déteste!
Bref ce fut jubilatoire de la déconcerter, de la voir se dépatouiller pour se réajuster et de savoir qu’elle est repartie sans ce qu’elle avait espéré et exigé en étant beaucoup plus poser et modeste qu’à son arrivée. De ce fait on s’est mis un coup de pied au c*l pour penser plutôt que prévu à un achat mais il nous faudra malgré tout quelques années car l’accès ici est extrêmement difficile…