Custo diariste

*Saisons*

Sons of anarchy*****:
Je viens de terminer la saison 6 ! C’est marrant je me souviens encore des taquineries que nous nous étions fait à ce sujet avec J et Alan lors ce que j’écoutais les premières saisons en 2011/12. Ce monde d’intrications subtiles entre le bien et le mal m’intriguait. Ce beau blond (pas du tout mon style) aux allures de bad boy et à l’étrange ressemblance avec Kurt Coben me replonge à l’adolescence à chaque fois que je le vois ! :)

Si cette série n’était qu’une pale démonstration de la vie de bikers j’aurais décroché bien avant ca. Chaque saison à son lot d’enmerdes, de suspens, d’imprévus, de violence!... Les rebondissements et l’inattendu sont constamment présents ! Les intrigues, les complots, les positionnements judicieux ou malheureux entre bandes, avec la justice, les fédéraux… on ne peut être que dedans ou n’y rien comprendre.
La première saison on ne voit que le mauvais côté...puis on comprends...on devient empathique...on finit par s’attacher aux personnages… L’un d’entre eux qui était particulièrement attachant est mort voilement dans les débuts et je me suis surprise à me souvenir très souvent de lui sans qu’il soit évoqué ! Il faisait partie de cette entité de groupe à forte cohésion…

J’ai aimé puis détesté certains d’entre eux jusqu’à les aimer différemment… Je crois que c’est ce lien avec la dure réalité de la vie qui m’a tant séduit dans cette série. Bien sur on est écartelé, ébranlé, bousculé, choqué, indigné et renvoyé à certains moments qui nous propulsent aux limites du supportable, notamment quand l’affecte et la violence sont concomitant dans leurs extrêmes. Mais ce n’est que la représentation exagérée de ce qu’on vit réellement!
Toutes les valeurs fortes y sont mise à mal, puis consolidées ou écartelées après avoir été moulinées par les épreuves qu’ils traversent : l’amour, l’amitié, la loyauté, la fraternité, l’esprit de famille. Pour une fois on aborde la noirceur de l’âme humaine à travers son paradoxe et la complémentarité de notre bonté jusqu’à créer une confusion constante qui nous débalance constamment et nous ne nous permet pas de trancher sur ce qui domine : Est il vraiment bon?...
On nous montre l’entièreté de ce que nous sommes et de ce qu’on pourrait être dans les extrêmes.

Dans ce contexte le bien et le mal n’ont pas de cadre légale, ni juridique mais une dimension purement humaine… et bien primaire.

On incarne a une plus petite échelle l’un de ces personnages; tantôt la mère sauvageonne qui défend ses petits du père si dangereux, tantôt la victime d’un abus, ou encore le sauveur, le justicier...
J’ai adoré le fait d’approcher l’homme dans ce qu’il a de plus brut, de plus méprisant dans sa nature, de la dégrossir, de le voir apparaître dans des états de nature qui le révèlent authentique, incluant ses versants du bien et du mal.
Nous les possédons tous sans les montrer, sans forcement les utiliser ou les exprimer… et pourtant la réalité veut qu’on est parfois aimé, parfois détesté par la même personne.
Personnellement c’est comme ca que j’aime les gens, avec les bons et les mauvais cotés. Ce serait se leurrer que de ce contenter d’un seul aspect bien lissé et de calfeutrer ou se mentir sur le reste…

La question du fatalisme et de l’impact du milieu de vie dans lequel on nait est sous jacent et implicitement omniprésent à travers l’héritage du récit fait par le père de Jack et le fait qu’il est lui même père de deux fils. On le voit à travers les saisons accepter ce milieu, puis le questionner, le remodeler, tenter de le désaxer, de le rendre meilleur sans se conformer au reste du monde ! Mais chaque tentative, chaque saison se ponctue par un triste bilan où malgré un lot de victoires et d’avancés, le sort ne cesse de l’embourber et de le cantonner à la place destructrice qu’y lui semble destinée… et pourtant à chaque essais on y croit ! :)
C’est une des meilleurs séries que j’ai vu depuis Rome !

Pensée du jour:
Etre vrai avec soi même comme avec les autres passe par la reconnaissance de cette dualité du bien et du mal que chacun de nous procède et c’est dans cet entier que nous devons nous aimer.