Sur les chapeaux de roue!
Les deux premiers rdv de ce matin sont annulés et me laissent seule au cabinet. Enfin un peu de temps pour écrire. Depuis la naissance de mon Lili début Janvier le temps passe à la vitesse de l’éclaire. Janvier fut un mois tellement éprouvant...les nuits blanches, la convalescence et l’imposition de mon statut d’entreprise à temps plein m’imputant d’énorme charge sociales en étant en congé mat' m’a complètement plombé ! De plus MPL était au plus mal à nouveau après avoir traficotté son traitement...Ca faisait tout juste un an que nous avions emménagé et j’avais la désagréable impression que rien n’était encore en place.
Février à été une reprise de souffle, un temps mis à profit pour profiter de la semaine de vacances et retrouver les filles avec qui mes rapports avaient radicalement changé. Avant la naissance ma JJ était encore très bébé, très souvent portée, câlinée...et l’arrivée de son frère, le manque de sommeil, l’aspect contre nature d’avoir trois enfants de moins de 6 ans (alors que biologiquement on devrait en avoir 1 tous les six ans!!) les a rendu insupportables. Le côté narcissique des filles m’exaspérait ! Je me sentais épuisée, pulsionnelle, détestable, toujours dans la fermeté, seule à l’être, parfois démunie et souvent culpabilisée de l’être autant alors que je suis sensée avoir tous les outils pour vivre ca.
Mars m’a fait monté d’un cran en pression. Grace au congé mat j’ai réussi à me faire exonérer des charges sociales pour ce premier trimestre mais il fallait absolument trouver du taf pour la suite pour ne pas être endettée. L’enjeu étant de trouver un mi temps pour avoir le statut souhaité; une perle tellement rare que toute la profession en rêve et seulement quelques chanceux y arrivent. La peur est toujours motrice en ce qui me concerne. Faut dire que j’avais jalonné mon parcours au préalable. De ce fait un directeur m’a contacté pendant mon congé en insistant pour que je rencontre ses équipes dès mes premiers jours d’activité ! Entre temps une amie m’a proposé son contrat de location au cabinet. Quelques calcules plus tard j’acceptait en espérant pouvoir au moins maintenir mon statut. Ce qui se révèle plutôt sympa car j’ai presque que des enfants et la secrétaire d’ici joue bien son rôle de rabatteuse pour la moitié de ma patientèle.
La rencontre prévue en équipe était détendue, conviviale et à révélé une disponibilité de poste pour un départ en retraite juste à côté de chez moi. On en a plaisanté et j’ai placé le fait que j’avais déjà candidaté et rencontré la directrice a un conseil d’information il y a quelques mois. En rentrant j’ai écrit au président directeur général du groupe qui était un ancien prof. Dans l’heure j’ai eu un rdv pour un entretien...dix jours plus tard j’apprenais que j’avais le poste de rêve ! :D On me proposait même plus d’heures que je ne le voulais mais j’ai gouté à l’indépendance et à ses options financières avec des tarifs horaires avantageux : doublé pour mes cours au lycée (en attendant le début de mon poste), triplé pour une consultation, quadruplé quand je me déplace et jusqu’à 6 fois plus de l’heure pour mes formations et les cours que je donne dans les grandes écoles !
La semaine dernière j’ai cloturé ma première année de formation pédagogique. L’année prochaine je devrait faire la seconde année ailleurs et je tenais à me garder un jours pour le faire. C’est le plan C au cas où je devrais opter pour une autre option de fin carrière. C’est pourquoi je dois la terminer.
Plus que jamais je me sens comblée ! Heureuse, épanouie, à ma place. Tout me sourit, j’aime ce que je fais, la dynamique et la variété de mon travail. Ma famille est au complet et tout le monde ou presque est en santé. Le seul hic est peut être le décalage de perception et de ressenti avec MPL qui lutte pour contrer la maladie. J’aimerai tellement qu’on soit sur la même longueur d’onde pour ca...l’été arrive, j’ai négocié deux semaines de vacances ! On ira présenter bébé à nos proches et faire un retour aux sources. J’espère que ca lui sera profitable
Désormais je n’aspire qu’à une chose (et je pensais jamais dire ca) : trouver une routine qui nous permettra de nous reposer après ces six dernières années mouvementées avec ses trois enfants, ses quatre déménagements...
Ca nous laissera le temps de penser à la mise en place d’un projet d’installation...il faudra bien qu’on fasse notre nid…