Paty est passée prendre un café cet aprèm...ca faisait bien longtemps...on a parlé de tout de rien puis je suis entrée dans le vif du sujet:
- :-) j’ai entendu dire qu’il y avait à nouveau quelqu’un dans ta vie ?
Elle sourit nerveusement tout en ne dissimulant pas sa satisfaction mais elle se contente de confirmer l’info par l’affirmative ! Quand on est amoureuse il me semble qu’on s’étale ? Qu’on se presse d’en parler, surtout à une amie ? Je me dis "soit ca fait assez longtemps que ca dure et l’euphorie des débuts est passé soit elle me cache quelque chose ! :)
Alors j’enchaîne les questions ! Ses réponses conviviales dans le comportement contrastaient avec leurs aspects concis ! Intriguée par le faite qu’elle reste évasive je demande:
- On en parle depuis cinq minutes et je réalise que tu ne l’as toujours pas nomé ? Comment s’appelle t il?
Je pensais la question anodine et pourtant...elle m’offre pour seule réponse un recroquevillement soudain accompagné d’un rire gêné ! Je réalise qu’elle ne souhaite pas le dire et pour la mettre à l’aise je plaisante:
- Ha...doutes tu de rester avec lui assez longtemps pour le nommer? Elle s’esclaffe alors je passe à autre chose en me disant que si seul son prénom ne pouvait être prononcé c’est que probablement je le connais!
Le plus secret de ses proches qui lui montrait de l’intérêt et avec lequel elle a pu concrétiser une relation tout en la gardant secrète est une évidence :-) mais tant qu’ils ne seront pas prêt à le dire je ferais celle qui ne sait pas :p

Bref on parle donc de perspective d’avenir, de boulot, de ses envies de changement...et forcement de son désir d’enfant ! "Forcement" parce qu’elle a vécue en couple huit ans jusqu’à ses 34 ans puis il lui a fallu 2 bonnes années pour s’en remettre, refaire sa vie seule et enfin envisager d’être à nouveau ouverte à la rencontre. Ce fut le cas l’année dernière, elle a maintenant 38 ans et sa cruelle horloge biologique lui rappelle qu’elle n’a plus que 2 ans voire 3 au mieux pour s’y mettre ! :/

Le désir d’enfant est là pour elle, comme il l’a toujours été mais son nouveau conjoint à déjà deux enfants, les complications dues à son échec de couple, la pénibilité d’une réorganisation de vie, la pension alimentaire!... Alors forcement il a les deux pieds sur les breaks pour remettre cela.
Rhooo que j’aimerai pas être à sa place !

Elle doit choisir de se laisser vivre avec cet homme pourtant parfait comme père en laissant le temps la condamner à ne pas être mère ou se séparer de lui pour vivre seule se projet de vie.
A la question : - "conçois tu d’avoir un enfant uniquement dans les conditions que tu jugerais optimales ? Comme être en couple, avoir une situation professionnelle stable..." elle me répond non.
Alors je cherche à connaitre quelle souplesse lui permettrait de trouver un compromis avec son compagnon actuel tout en lui montrant qu’il n’y a peut être pas que ces deux choix évoqués plus haut.

Les pistes de réflexions son amorcées...à elle maintenant d’évaluer et d’éprouver leurs capacités à oeuvrer pour ce projet en sortant des normes sociales. Sont ils assez outillés et volontaires pour affronter les regards voire les jugements qui s’en suivront?...l’avenir nous le dira :)
L’idéal dans sa situation serait peut être qu’il soit possible en France qu’une femme seule comme elle puisse avoir recours à l’insémination d’un anonyme. Mais il semble que le droit ici n’en soit pas encore là !

Aller je file dormir un peu...je suis plus que comblée socialement de toutes ses rencontres et retrouvailles depuis mon retour...mais demain je me fais un journée solo ! La solitude est pour moi une douce compagne qu’il me plait parfois d’inviter, voire m’imposer. Au programme : journée mémère ! Je sors tout l’attirail de couture et tout ce que je cumule depuis des semaines sans avoir le temps de le faire :-) Cette activité me vide la tête, je reste concentrée, minutieuse...et surtout je pense à rien !