Custo diariste

*Un rêve diaphane*

Adossée à une falaise, au bord du précipice je n’ose bouger. Les rayons écrasant du soleil me grillent la peau et m’étouffent..."il faut que je bouge" ! Je reconnais la terre ocre et poussiéreuse d’Egypte. J’arrive enfin à me mouvoir. Quelques pas chassés me mènent à l’intérieur d’une alcôve de roche à l’aire frais et libérateur ! Je respire à plein poumon!
Près de moi se tient ma petite soeur qui m’emboîtait le pas. En la voyant là je me dis qu’elle est ma partenaire de jeu, que nous formons un duo solidaire bien qu’elle soit à ma charge !
Dans un état d’hyper vigilance je prends note de tout ce que j’observe autour de moi. Un comptoir de bois franc et massif, une faible luminosité, une atmosphère humide et bleutée, de petite roche au sol et un tunnel avec sortie obstruée. Je prends mon souffle en attendant l’épreuve qui ne serait tarder sans savoir ce qui m’attend.

Un petit homme aux allures de trôle entre dans a pièce suivi par un mastodonte aux airs renfrognés. Il semble ne faire qu’un ! Le nain annonce l’épreuve (que je n’entends pas ! Il semble qu’il ne parle pas la même langue que moi). Ma petite soeur me surprend et traduit ! Je mûris ma réponse avant de la donner. Sûre de moi je l’énonce mais le trole moqueur m’annonce mon erreur ! Je me sens bouillir en protestations et me retiens pour garder l’effet de surprise au cas où je devrais nous défendre.

Il me provoque en duel et me demande de choisir mon arme. Indignée de tant de mauvaise foi je me dis qu’il ferait mieux de me laisser passer ! On éviterai ainsi un douloureux combat.Je choisi : le marteau!
Je place lentement la petite dernière moi et m’avance pour saisir l’outil sans quitter ce nabeau des yeux. J’entends une lame sortir sournoisement de son fourreau alors d’un mouvement rapide j’attrape et lance le marteau ! Propulsé en plein sur le genou du géant, il tombe à terre ! Je la récupère et lève le bras au dessus de sa tête avant de stopper mon geste. "tu as gagné le droit de l’achever" me dit le nain de sa voix sinistre.

Sans voir son visage il m’aurait été facile de faire abstraction de ma conscience en me contentant de frapper pour écarter le danger et passer à l’étape suivante mais une vague de compassion m’envahit bien malgré moi. L’arme toujours exposée poing levé je fis signe à ma soeur d’ouvrir le passage. Nous avons pris la fuite sans difficultés, sans poursuite. Engouffrées dans un dédale de boyaux terrestes on finit par arriver dans une salle à manger digne d’un décors d’Alice au pays des merveilles !

Une scène de personnage animés se joue dans le fond. Des tables colorées et biscornues entourées d’enfants et un immense buffet opulent sur la droite. J’ai d’abord hésité : "et si ce n’était qu’un subterfuge du jeu ? Et si c’était une épreuve déguisée ? Puis je encore croire qu’un endroit accueillant aux apparences naïves puisse m’être offert si facilement ? Peut être que c’est un lieu sain pour nous ressourcer avant d’affronter l’étape suivante et qu’il nous faut en profiter?..." Le temps de me questionner ma soeur s’est décidée et se sert au buffet en ignorant le danger potentiel!
Je me suis sentie à ce moment si troublée, si confuse, si impuissante...que je me suis réveillée!
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Interprétation:
Il y a bien longtemps que je n’avais pas rêvé!
Si j’extrais les trois étapes de ce rêve j’ai:
- le vide, le précipice, l’incertitude d’avancement, du devenir, je suis figée et en danger, je suffoque, tout semble perdu.

- Puis un lieu qui semble intermédiaire, une mise à l’épreuve dans un cadre à priori ostile où on m’offre des possibilités.
Deux personnages qui semble ne faire qu’un, un au premier plan, perfide, sournois qui semble être une facade. L’autre, plus discret, retranché, qui semble être la vraie menace, celle qu’il faut atteindre et résoudre.
Je note que mon ostilité est une réponse à sa mise à l’épreuve et ses provocations. Je le dis "il serait plus simple d’éviter le conflit et qu’il me laisse passer"Je ne fais que me défendre. Sans cela je ne suis pas une menace pour lui.

La porte est obstruée et trouve à s’ouvrir grâce au dialogue et au point faible qui atteint la personne qui se cache (le genou du géant=le talon d’Achile ? :-) )
Que fait ma petite soeur ici ? Elle semble être une partie de moi, celle que je protège, que j’épargne, la partie naïve, juvénile, celle qui peut encore croire, celle qui décide de faire confiance (elle se sert au buffet et ose croire qu’elle est invité) !

- la porte s’ouvre sur une pièce plus grande ! Un espoir, une ouverture sur un monde plus grand, un monde de restauration= partage+plaisir, où on se nourrit, on se rempli de bienfaits.Les boyaux étriqués et peu accueillants avant cela semble être un intermédiaire, symbole du temps pour y arriver peut être?
La méfiance est cependant bien là pour moi face au paisir possiblement retrouvé, hésitante, si hésitante à croire que c’est possible...pfff....

Mouai...pour l’instant la réalité me tient au bord du précipice, pour l’instant il me tient figée à étouffer sur cette falaise!
Le rêve n’est qu’une projection de ce désir d’amélioration, de cette ouverture de dialogue, de cette résolution qui nous fera ouvrir une porte sur ce monde meilleur ou le plaisir sera à nouveau possible.
Je lui ai écris hier en pensant que c’était possible. En tendant la main encore une fois… on verra...
----------------------------commentaire d’amis----------------------------
"...Si non, ça m’a fait beaucoup de peine de réaliser à quel point tu es blessée et encore le coeur très à vif vis-à-vis la relation avec J. Malheureusement, cette injustice que tu vies t’implique, mais je crois qu’elle ne t’es pas destinée. Dans le sens où il lui importe peu qu' il « maltraite », Tout ce qu’il veut c’est le pouvoir, gagner et avoir raison. Tu as eu le « malheur », si on peut dire, de passer trop près de lui et tu as été atteinte par son venin. Par contre, je suis toujours époustouflée par tes rêves en couleurs qui semblent d’un réalisme en 3D!"
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"................et il compense par ce sentiment de toute puissance jouissive et sadique… j’aimerais qu’il puisse dépasser ca, j’aimerai qu’il puisse prendre le risque de sortir de ce schéma destructeur, il l’a déjà fait, je sais donc qu’il peut le faire. Ca le ferait considérablement progresser..."