imminent?...❤
Je m’impatiente ! Ce doit être normal ? Quoi que, lors de ma dernière consult' avec la SF, elle m’a demandé si on était prêt, ce à quoi j’ai dis "depuis 37 semaines et un jour je lui dis qu’il peut sortir ! :-) On est prêt et on a très envie de le voir, de le toucher, de le câliner...". Elle nous disait que la plupart des parents disent à se stade qu’il leur reste encore beaucoup à faire, comme pour retarder un moment qu’ils redoutent.
Je reste très sereine pour l’accouchement que j’aborde comme une épreuve pour mon bébé qui devra faire preuve de courage pour s’extraire de moi et quitter la sécurité extrême de son nid douillet. D’ailleurs lorsque que je m’impatiente MPL me fait rire en me disant qu’il a aucune raison de sortir, qu’il est bien au chaud, qu’il a tout ce qu’il fait avec toutes les bonnes choses saines qu’on lui donne à travers les repas, qu’il est sécurisé parce qu’il le ressent surement de nous, qu’il est au chaud… Alors je lui dis en rigolant qu’il va pas commencer à jouer les Tangy si précocement ! Qu’il est pas à l’hôtel… :-) On reste surpris par sa grande mobilité alors qu’il devrait commencer à manquer de place et à restreindre ses mouvements. Tous les après midi et toute la soirée il me fait le show dès que je suis en position confort. C’est un vrai plaisir de passer autant de temps à communiquer avec lui.
En ce moment ses grands parents, qui sont très impliqués, sont à l’étranger alors tout le monde me surveille de près pour savoir si j’ai des contractions de prétravail ! C’est inhabituel pour moi d’avoir autant d’attention, presque qu’inconfortable. Ce le fut tout autant quand la SF a dit " ce sera un moment fort où vous serez au centre de toutes les attentions, tout le monde sera là pour votre sécurité et votre confort, à partir de maintenant nous sommes de garde 24h/24 pour vous" ! Je voyais les choses autrement : nous tous concentrés autour du bébé. C’est si étrange de se dire que je vis normalement et que lorsqu’elles se couchent elles font attention de bien avoir leur téléphone à portée au cas où on signalerait le début du travail ! C’est bien sûr très touchant, d’autant plus qu’on a créé des liens, mais ce à quoi j’aspire le plus c’est notre intimité. J’espère aller dans le travail le plus loin possible à deux. Elles se sont donc proposées de passer une fois pour voir l’avancé (c’est pratique d’habiter dans ma rue) et de revenir plus tard si on le souhaitait.
Voilà le cap des 37 semaines à lancé le départ de la dernière phase d’attente. Les grosses lunes sont passées et j’aimerai que le 1er du mois d’Avril le soit aussi pour qu’il ne nous fasse pas la blague de naître ce jour là ! :-) Et puis ca le ferait arriver dans le plus beau mois de l’année ! Un bébé du printemps *-* Les gens se conditionnent bien souvent à le voir naitre le jour indiscutable que les médecin leur ont annoncé ! :-) C’est une hérisie. Statistiquement les bébés qui le font sont assez rare. Ce n’est qu’un repaire grossier de date. Il arrive juste quand il est pret et on connait d’ailleurs très mal les facteurs déclencheurs d’hormones qui amorcent le travail…
J’ai passé des après midi à coudre et confectionner des bavoirs, bavettes et autres pour m’occuper, à lui faire un mobile, des décos, des produits, des lingettes, à lire et me préparer… et je vais manquer d’occupation si il se presse pas un peu ! :D
L’imminence de son arrivée à étrangement marquée un début de prise de recule sur l’ensemble de la grossesse. Je pense déjà à l’après. Quand il sera là, quand on fera les démarches administratives pour ses nationalités, quand on partira en vacances cet été, quand je reprendrai une activé en Septembre, quand je vivrai ce tournant en Décembre et que la fin de mon privilège de garde exclusive se terminera… Jusqu’ici j’étais obnubilée par son arrivée et notre rencontre, désormais j’arrive à penser à l’après.
Et lorsque je fais le point sur ma grossesse je me dis que j’ai eu énormément de chance ! Que tout c’est super bien passé jusqu’au 9 ème mois. La seule chose vraiment déconcertante que j’ai rencontré ce sont mes fluctuations d’humeurs difficilement gérables. Jamais de ma vie je me suis sentie aussi fragile, aussi vulnérable… au point de ne plus me reconnaître parfois ! Jamais je n’ai autant pleuré après avoir été excessive, voire parfois insupportable. Je me suis réjouis bien souvent d’avoir à mes côté une personne aussi patiente, aimante et assez intelligente pour réagir adéquatement. S’il avait eu ne serait ce qu’un brin de perversité en lui il m’aurait détruite. Quelle maturité et force d’amour, je suis fière de lui.